| | Dark Queen and White Princess. [Irenäus] | |
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Nastassia Eloane Bukovski Dame de Trèfle
Messages : 34 Date d'inscription : 16/04/2010 Age : 30 Localisation : Peut-être suis-je derrière vous très cher ...
IDENTITY CARD Je suis quelle carte ?: la Dame de Trèfles Psychopathologie: Schizophrénie Relationships:
| Sujet: Dark Queen and White Princess. [Irenäus] Mar 13 Juil - 16:47 | |
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Dernière édition par Nastassia Eloane Bukovski le Dim 29 Aoû - 15:11, édité 3 fois | |
| | | Irenäus Angermüller Surveillante instable (?)
Messages : 22 Date d'inscription : 23/04/2010 Age : 31
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| Sujet: Re: Dark Queen and White Princess. [Irenäus] Mer 21 Juil - 2:48 | |
| Les matins d'Irenäus étaient toujours difficiles, pour plusieurs raisons. La première, c'est qu'elle avait pris la mauvaise habitude de s'endormir très tard, vers les 1h ou 2h du matin. Évidement, elle savait que ce n'était pas la chose à faire quand on était censé être levée pour surveiller des malades mentaux dés leur réveil, c'est-à-dire à 8h, parfois plus tôt. Mais elle n'arrivait jamais à terminer tout ce qu'elle souhaitait (et devait) faire dans sa journée avant au moins minuit bien sonnée. Il faut dire que si certains pensionnaires étaient dociles et conciliants à l'heure d'aller dormir, d'autres réagissaient plus violemment. Les moins dangereux fuyaient comme si dormir signifier ne jamais se relever, et il fallait les poursuivre dans tout le château avant de pouvoir les camisoler et les enfermer dans leur chambre. Les cris qu'ils poussaient avaient un peu attendri Irenäus à son arrivée, car elle n'aimait pas faire souffrir les personnes, bien qu'ils ne risquent rien à poser leur tête sur un oreiller et à fermer les yeux. Mais au bout d'un mois à peine, elle avait compris que les cris étaient non seulement monnaie courante, mais même inévitables. Elle s'était alors endurcie et les avait flanqué au lit sans pitié et sans porter aucune attention à leurs gémissements plaintifs. Elle s'était même habituée aux plus méchants, aux plus détestables pensionnaires, ceux qui ne prenaient pas leurs jambes à leur cou pour la fuir, ceux qui avaient déjà du sang humain sur les mains et qui n'avaient pas peur d'en rajouter une couche. Elle s'était fait mordre une fois par l'un d'eux, et elle avait du le frapper pendant dix minutes avant qu'il ne daigne lâcher son bras gauche. Inutile de dire qu'elle lui avait flanqué une bonne raclée avant de l'envoyer dans une cellule d'isolement pour le mois qui suivi.
L'autre raison qui rendait ses matins compliqués, c'est qu'elle ne voulait pas se lever. Côtoyer ces personnes, complétement abruties ou tout simplement dangereuses, lui était insupportable. Elle n'aimait pas ces gens, elle n'aimait pas avoir à leur parler et à les aider gentiment et avec un air de compréhension complète, comme si elle comprenait parfaitement qu'un malade mentaux méritait la vie comme tous les Hommes, que leur maladie était une malchance qui à ses yeux ne les rendait pas moins humain. Non, au contraire. Irenäus ne comprenait pas pourquoi on ne faisait rien pour se débarrasser de ces spécimens dangereux, ces rebuts de la société. Ils ne faisaient pas « «exprès » peut-être d'être malade et certains ne faisaient pas « exprès » de tuer des gens, mais qu'il y ait une conscience rationnelle ou non, le résultat était le même. La mort d'une pauvre personne innocente. Néanmoins elle se taisait. Allez raconter cette manière de penser autour de vous, on verra bien de quelle manière on vous fixe ensuite …
Ce matin, elle devait surveiller le jardin. C'était l'endroit qu'elle détestait le plus dans ce château. Non pas qu'elle n'aime pas les grandes étendues vertes, les fleurs, les arbres et les oiseaux qui chantent. Elle aurait même adoré s'y balader seule. Mais pas avec les malades … Car le jardin et le verger étaient immenses, et surveiller une telle surface n'était pas une partie de plaisir, surtout quand certains malades avaient pour unique but de lui fausser compagnie et de disparaître dans la verte pâture. Il arrivait aussi parfois qu'Irenäus doive intervenir pour les empêcher de se déshabiller et de courir nu comme des vers sur l'herbe, car la directrice n'aimait pas énormément voir passer devant la fenêtre de son bureau des personnes complètement nues. Mais avec de l'expérience, la surveillante en était vite arrivée à la conclusion que les pensionnaires exhibitionnistes ne rêvaient que d'une chose : qu'on les regarde et qu'on leur cour après. La tactique consistait donc à les laisser seuls dans leur coin sans leur prêter attention et s'occuper des malades qui risquaient vraiment de s'échapper.
Ce matin il n'y avait pas grand monde dehors, la plupart des pensionnaires restent à l'intérieur le matin pour aller se promener l'après-midi ou le soir. C'est pourquoi Irenäus avait nettement moins d'effort à fournir, ce qui lui convenait bien car ce matin, comme tous les autres, elle aurait préféré rester cloîtrée dans sa chambre. Elle profitait au maximum de cet instant de répit quand elle avisa une petite fille dans le coin des bancs. Il n'était pas bien difficile de distinguer cette masse de cheveux blond au milieu de toute cette végétation, Irenäus se serait donnée des claques pour ne pas l'avoir repéré plus tôt. Car le règlement stipulait bien que les pensionnaires se promenant dans le jardin devait être accompagné, et cette fille était visiblement seule, complètement seule dans le jardin ce matin. Un rapide coup d'œil des environs confirma que la petite devait avoir transgressé cette règle, et Irenäus se mit en marche pour lui botter le cul (OUAAAAAIS ! \o/)
S'appliquant à faire le plus de bruit possible quand elle foulait du pied le chemin de gravier qui crisait (Irenäus adoooorait semer la panique en annonçant son arrivée imminente) et elle se rendit compte que la petite avait avec elle une boîte, des petites babioles dont il ne fallait certainement pas la séparer. Encore une règle à observer pour une surveillante qui ne voulait pas se faire bouffer la main : ne jamais essayer de séparer un malade de ses possessions personnelles. Le moindre et insignifiant objet pouvait revêtir une telle importance à ses yeux que certains devenaient pire qu'hystériques quand on tentait de le lui reprendre. Elle prit soin d'annoncer son arrivée à voix haute :
« - Qu'est-ce que tu fous là toute seule toi ? Comment tu t'appelles ? »
La petite fut prise d'un tel élan de panique qu'elle fit tomber sa boîte qui se déversa sur le banc. Irenäus put constater qu'elle ne contenait que des dessins et de quoi dessiner. Ce n'était donc pas une babiole idiote que cette fille prendrait pour le Saint Graal, Hallelujah. Arrivée à sa hauteur, elle put voir qu'elle s'activait à tout ranger, et elle eut envie de rire face à cet élan de panique, mais se retint, se rappelant de quelle manière étrange certaines personnes pouvaient réagir. On pouvait penser qu'elle ne ressentait jamais rien à cause de son air impassible, elle avait seulement cultiver l'art de ne surtout pas montrer ce qu'elle ressentait quand cela se révéler potentiellement dangereux. Elle ne dit donc rien de plus et se pencha pour aider la petite et activer un peu le mouvement avant de la renvoyer vite fait bien fait dans la salle commune. Ce fut à cet instant que la petite eut une réaction étonnante.
« N'y pensez même pas ! Puis sur un ton plus calme : Je vais me débrouiller, seule »
La réaction avait été assez violente, elle lui serrait le poignet avec autorité, mais Irenäus ne pensait pas que cette boîte et son contenu avait assez d'importance pour méritait une telle défense. De plus, la petite n'était pas tout à fait hystérique puisqu'elle pouvait garder son calme et était encore assez intelligente pour savoir qu'elle devait la lâcher. Par contre, elle était assez effrontée pour la regarder avec un air hautain, comme si elle la mettait au défit de la faire obéir. Cela la fit fulminer plus qu'autre chose, Irenäus était du genre « sang chaud » …
« Non mais pour qui tu te prends toi encore ?! Et qu'est-ce qu'il y a de si précieux dans cette boîte ? Quelque chose d'interdit je suppose … Donne moi ça. »
Elle fit un pas vers la petite et tendit la main avec autorité. Suspicieuse, Irenäus s'attendait à trouver dans cette boîte bien plus que quelques dessins d'enfant. Des médicaments, de la drogue, des magazines pornographiques (elle n'a que 10 ans, et alors ? Ce n'est pas parce qu'elle a une tête d'ange qu'elle en est un !) et elle espérait bien se faire obéir. Merde, elle n'était pas surveillante pour que tout le monde lui rit au nez ... | |
| | | Nastassia Eloane Bukovski Dame de Trèfle
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| Sujet: Re: Dark Queen and White Princess. [Irenäus] Dim 29 Aoû - 14:08 | |
| « Non mais pour qui tu te prends toi encore ?! Et qu'est-ce qu'il y a de si précieux dans cette boîte ? Quelque chose d'interdit je suppose … Donne moi ça. » Est ce que cette surveillante pensait vraiment qu'elle allait lui donner sa boite comme ça, dans le plus grand calme, la plus grande sérénité, le plus grand calme ? Est ce qu'elle le pensait réellement ? Non parce que penser ainsi c'est ne pas connaître la blondinette ! Jamais elle n'avait donné sa boite, à personne. Elle n'avait jamais admis qu'on la touche, juste le fait de la regarder l'énervait. C'était sa boite, son secret, sa mémoire, ses rêves les plus fous. Si quelqu'un voit le contenu de cette boite … Elle ne risque pas de rester ici mais d'être mise sous camisole de force et cela pour au moins quelques années. Ne jamais sous estimer la force d'une enfant parce que parfois, l'enfant dépasse l'adulte par son agilité et sa souplesse. Irenäus ne la connaissait pas. En tout cas Nastassia n'avait jamais été avec elle. Elle ne lui avait même jamais porté d'attention. Qui était-elle pour lui ordonner de donner sa boite ? Et puis quelque chose d'interdit, nan mais qu'est ce qu'elle s'imaginait ? Que Nastassia cachait ces pilules miracles qui vous font voler ? La petite en avait entendu parler un jour qu'elle se promenait dans les couloirs. Elle avait vu des pensionnaires échanger des petits sachets contre une forte somme d'argent. Quand elle c'était approchée, ils leur avaient demandé de dégager. Quelle impolitesse de la part de personne de leur … De leur espèce. Des fous, des malades, des invalides, des timbrés comme dirait l'autre. Nastassia ne se considère pas comme quelqu'un de fou. Elle pense justement qu'elle n'a rien à faire dans cet hôpital. Schizophrénie … N'importe quoi ! Comme si elle faisait des choses dont elle ne se rappelait pas ! Les médecins sont incompétents de nos jours. Ceux de l'avant guerre n'auraient jamais dit une chose pareil ! Quand Irenäus approcha la main pour prendre la boite elle s'enfonça un peu plus dans le banc. Si elle approchait encore une fois sa main elle n'aurait pas d'autre choix que de la frapper ou de crier aussi fort qu'elle le pourrait. De plus la surveillante était Allemande … Elle l'avait deviné et en avait eu confirmation. Elle détestait les Allemands. Pas tous, juste ceux qui étaient avec lui, ceux là elle les détestait plus que tout après ce cher Hitler, bien évidement. Elle n'était pas de ces gens qui généralisaient toujours tout à une nation. Non, elle savait que beaucoup d'Allemands vivaient dans la terreur et ceux là elle ne leur en voulait pas parce qu'ils n'avaient rien fait. Au fond c'était une bonne Reine. Juste, généreuse, gentille même. Elle aimait se faire respecter et il ne fallait surtout pas désobéir et oublier cela. Sinon c'est là que vous aviez des problèmes. N'est ce pas Irenäus ?
« Je ne vous la donnerai pas. Allez vous faire voir ! »
Va te faire voir Irenäus, va le voir, va te faire punir par lui. Deux phrases crachées, les mots venaient de passer ses lèvres sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte. La première elle l'avait dite sans vraiment d'intonation avec ce ton neutre qu'elle prenait toujours lorsqu'elle devait parler. Mais la deuxième … Elle y avait toute la haine qu'elle avait pu. Et puis elle avait eu ce regard qui lançait des flammes, celui qui pourrait fusiller n'importe qui sur place. Celui qui dissuade n'importe qui de prendre cette maudite boite. Tout le monde ? Non pas tout le monde. Elle allait sortir de ses gonds, elle le savait. Elle l'insulterait surement, la frapperait peut-être, mais Nastassia s'en moquait bien. Tout ce qui l'importait c'était sa boite et puis toutes ces voix dans sa tête. Des voix familières, rassurantes. Des petites voix qui alignaient des mots sans vraiment s'occuper de la place qu'ils auraient du prendre dans la phrase. Mais après tout, être serviteur de la Reine ça sert aussi à ça non ? Et non, bien au contraire. La petite fille était très attachée au sens profond des phrases, à leur syntaxe, à la position des mots dans celles-ci. Elle aimait beaucoup l'Irlandais, et le Russe plus encore. Alors si … Si la Terre était triangulaire, si les fleurs pouvaient pousser dans l'air, si la guerre consistait à se jeter des boules de neige fraiche, si la fin du monde était pour demain, si … En réalité elle était folle … Et c'est dans ces moments là qu'elle s'en rendait compte. Mais bon, l'heure n'était pas aux états d'âme. Ma Reine, en aucun cas vous n'êtes folles, Sa Majesté il serait préférable de courir, Son Excellence va se faire frapper par cette surveillante sans importance … Autant de phrases qui sèment la panique dans son esprit. Rester ou partir. Crier ou rester impassible. Mordre ou s'immobiliser. Rester, ne pas crier et mordre. Mordre aussi fort que possible, jusqu'à ce que la peau soit percée, que le liquide rouge perle et qu'un goût de ferraille envahisse sa bouche, que la surveillante crie jusqu'à s'en briser les cordes vocales, qu'elle se débatte et lui casse ses petites dents blanches … Un fantasme, elle s'imagine la scène, l'image est si net, la sensations si réelles, le goût si écœurant, la douleur lisible sur les traits de la surveillante semble si réaliste. Elle ordonne à son cerveau de dévoiler ses yeux bleus ciel mais il ne répond pas parce que ses yeux sont bien ouverts. Ouverts, aussi ouverts que la terre est ronde, que les fleurs poussent dans la terre, que la guerre se fait avec des armes, que la fin du monde n'est pas encore pour tout de suite. Ouverts. Alors elle se rend compte que ce n'est pas qu'une image, que c'est plus qu'une image : la réalité. Elle retire ses dents de la chair à vive, elle recule, du sang sur les lèvres, puis ce sourire sinistre apparaît sur ses lèvres. Ses yeux n'ont pourtant pas changé de couleur, ils sont toujours aussi clair que le bleu du ciel au dessus de leurs têtes. Ils ne sont pas bleus océan, non, pas le moins du monde.
« J'ai dis non. »
Elle la regarde dans les yeux avec toujours cet air hautain qu'elle affectionne. Insistant particulièrement sur le non. Insolente hein ? Un sourire se dessine sur son visage d'ange, un sourire joyeux, pas joyeux dans le sens où elle est contente d'avoir mordu la surveillante mais joyeux. Comme une enfant le soir de Noël, comme après avoir reçu un cadeau qui nous plait, où comme quand on annonce la fin de la guerre. Un sourire de joie, une joie vraiment profonde. Elle recule un peu plus encore puis commence à se décaler lentement à l'autre bout du banc, Irenäus encore sous le choc ne la voit pas bouger tout de suite. La panique, peut forcer les enfants à faire les pires choses.
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