Château de cartes
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 Pic Ni D'ouille

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Emma Hines

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MessageSujet: Pic Ni D'ouille   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeDim 11 Avr - 21:13

Soixante dix huit cartes. La montre à son poignée indiquait dix huit heures cinquante six. Il était temps d’y aller. Melle Hines glissa amoureusement ses cartes dans son étui. La particularité de la jeune femme était -outre sa poitrine abondante- son addiction pour les jeux. Directrice de l’hôpital depuis maintenant deux ans, elle avait apporté de grands changements dans l’administration du Château et notamment dans la vie de ses résidents. Le principal objectif de la grande blonde avait été de donner à ses patients, la possibilité de cultiver leur différence par différentes activités. L’application de son idée fut fastidieuse mais donna très vite au château une renommée sans égale en Ecosse.

Hines resserra sa queue de cheval et sortit de son bureau. Comme chaque soir, elle allait tirer ses cartes de tarot avant le dîner. Ce numéro de loterie n’avait pour but que de donner une carte aux nouveaux venus. Assigner une carte n’était pas abaisser les patients à des simples objets - comme on avait pu souvent lui reprocher- mais permettait à la jeune femme d’administrer le Château grâce au hasard, ce qui rendait la chose beaucoup plus excitante. D’un pas vif, elle traversa le hall et poussa la porte du réfectoire, les dossiers des nouveaux venus sous le bras. Comme chaque soir, des cinq grandes tables émanait un brouhaha effroyable.

Quand la femme traversa la salle en souriant à quelques uns de ses névrosés préférés, un silence respectueux s’installa dans la salle. Seuls les drogués –les patients les plus désagréables- continuaient à jacasser à haute voix. Lassée de les reprendre sans cesse et les craignant au fond d’elle-même, la grande blonde ignora leurs sarcasmes. Du bout de ses longs doigts, Hines attrapa le précieux jeu de tarot. La répartition allait commencer. La porte du réfectoire s’ouvrit lentement. Des patients, encadrés par quelques infirmières, entrèrent. La jeune Hines les jaugea tour à tour pendant qu'elle mélangeait son jeu de carte. Les invités étaient à présent devant sa table, attendant silencieusement leur sentence. Un sourire se dessina sur son visage. Que la partie commence.



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Dernière édition par Emma Hines le Mer 14 Avr - 15:58, édité 3 fois
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Alice Hazen
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MessageSujet: Re: Pic Ni D'ouille   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeLun 12 Avr - 0:58

    Le château aux allures sinistres dressé devant elle, semblait moqueur. Les jardins quant à eux –pouvait-on réellement appeler ces horreurs, ‘ jardin’ ? – semblaient la mettre au défi d’arriver dans la cour du bâtiment sans accélérer le pas. Alice leva un sourcil. Ambiance glauque, château de type ‘Dracula’ et arbres aux ombres suspectes… Tout à fait son genre ! La gamine adressa un sourire à la jeune fille blonde, Malicia se tenant debout dans la voiture… Sourire qu'elle ne lui rendit pas. La jeune Hazen détourna les yeux de son amie pour le fixer sur l’objet qui lui tenait office d’infirmière. Elle lui tenait la porte du véhicule pour qu’elle puisse descendre. Telle une princesse, elle descendit de l’auto avec élégance et… Poussa brusquement la porte sur le visage de l’infirmière. Alice eut un rire glacial. Pi-to-ya-ble ! Elle se prétend infirmière et n’est pas même capable de prévoir la réaction d’une ‘folle’, comme ils aiment ainsi nous nommer ? Et bien, elle n’avait rien à craindre de l’administration déjà, tous des manchots notables.

    La traversée du parc en compagnie de l’infirmière au nez cassé et d’une Malicia ragaillardit par le sang coagulant piteusement sur la manche de l’infirmière, se fit sans incident. Bien entendu, Alice avait tenté plusieurs fois d’attenter à la vie de l’infirmière par divers procédés – cailloux, ronces, terre- mais, plus vigilante qu’auparavant, l’infirmière parvint à esquiver tous ses pièges. Découragée par un tel manque d’humour, la gamine perdit le sourire et poussa la porte du hall d’entrée sans conviction. Une odeur puis une image. Une odeur de renfermé, de bois pourri et la vision délicieusement dégoûtante d’un amas de personnes bizarres. Misère, elle qui rêvait de tranquillité. Elle scruta quelques secondes ses camarades d’infortunes et parvint rapidement à la conclusion qu’ils devaient tous être dérangés. Et ils voulaient la mélanger avec ça, cette masse bruyante, bavante et débile ? Yurk. Coup dur.

    Les bras croisés et l’air détaché, Alice attendait dans cette foule de crétins qu’on la fasse entrer dans cette satanée salle. Agacée par ces laiderons vêtus de blancs, la jeune Hazen n’écoutait pas leurs explications miteuses concernant des cartes. En quoi ça allait lui servir de savoir qu’il y avait des arcanes mineurs et majeurs dans le tarot ? Malicia quant à elle, semblait être en proie à un énervement incontrôlable… La petite brune voulut esquisser un mouvement vers elle, pour la réconforter mais les infirmières avaient choisi ce même moment pour les faire entrer. Emportée par le flot humain, la gamine qui n’avait pu finaliser son geste, retrouva sa main posée paresseusement sur l'épaule d’un type brun... Bizarre. Comme si son contact l’avait brûlée, elle retira promptement sa main.

    La foule la mena finalement face à une belle femme blonde. Un petit silence s’installa. La jeune fille sentit l’impatience remonter en flèche, impatiente d’enfin tirer la carte qui déciderait de l’endroit où elle passerait la majeure partie de sa vie. Elle n’était pas impatiente de savoir dans quel groupe elle irait – à vrai dire, qu’importe le groupe où elle serait envoyée, son entourage se composerait inévitablement de tarés – mais plutôt d’enfin pouvoir s’assoir et se ravitailler… Ca faisait bien six heures qu’elle n’avait rien avaler… Il fallait qu’elle mange. Et ironie du sort, cette mascarade –non mais où la Dirlo trouvait des idées aussi stupides? - ne semblait ne plus en finir. Ses réflexions sournoises furent interrompues par la voix douce de la vache à lait. Décidée à en finir vite, la jeune fille se rapprocha de la Directrice. Ladite Directrice posa alors distraitement ses cartes devant elle puis, en tira une au sort…
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Eléanore Panpukin
IX- L'Hermite
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MessageSujet: Re: Pic Ni D'ouille   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeLun 12 Avr - 19:39

Douce danse à reprendre à chaque nouveau venu…

Eléanore est tranquillement assise dans la salle de jeux depuis deux heures. Elle entend des ombres qui s’agitent à chaque seconde autour d’elle. Peu importe, l’essentiel est avec elle, elle est là dans ses bras, belle boîte enchanteresse.

De l’extérieur, la petite semble détachée de ce monde de fou, elle est dans son coin, réservée et n’a pas conscience que la salle se vide peu à peu. Dix minutes s’écoulent avant que des infirmières arrivent pour chercher les derniers, Eléanore en faisait partie.

Les deux infirmières qui connaissaient bien la personnalité de la jeune enfant s’approchèrent d’elle. L’une s’accroupit devant son visage, l’autre reste debout et lui fait deux grandes tresses avec les magnifiques cheveux de l’enfant. Celle qui est abaissée regarde avec malice Eléanore et lui chante.

« Puki, Puki, ils sont là,
Dansons, dansons bel enfant !
Lève-toi et viens là,
Admire nos arrivants…
»

Grâce à ce petit rituel et à cette mélodie, Eléanore se rendait compte qu’il existait des êtres autour d’elle. Ne sont-ils pas de simples objets ? Il existe quelqu’un d’autre que moi... Elle devenait même capable de déposer sa boîte de musique dans un petit coin de la salle qui lui était réservé. L’important était qu’elle sache exactement où se trouvait son trésor.

Les infirmières réussirent à l’emmener dans le réfectoire, où tous les malades de l’asile, même les nouveaux, étaient réunis. Un peu éloignée de sa boîte, Eléanore devait porter son attention sur autre chose ou quelqu’un d’autre –si tant est qu’il existe quelqu’un d’autre qu’elle. Animée par l’atmosphère vaguement bruyante, mais surtout par la mélodie chantée par les infirmières quelques minutes auparavant, elle réussit à comprendre qu’il se passait quelque chose d’important.

Assise à une table du réfectoire, Eléanore aperçut l’arrivée de la directrice, la grande Emma Hines. La jeune fille était à chaque fois perturbée par sa présence, elle se mit à fixer, et à analyser le moindre geste de la directrice.

La cérémonie était familière à la jeune enfant, et se mit à sourire quand elle vit les nouveaux arrivants paniqués devant toutes ces cartes. Elle sait qu’à ce moment ils se demandent Qui est-elle ? Où suis-je ? Pourquoi une carte ? De fait, il y a deux ans elle avait assisté à la première cérémonie du genre.

Etant présente depuis presque trois ans, elle était l’une des premières à se retrouver devant cette femme si imposante à l’allure autoritaire. Cette drôle de femme avait voulu organiser une sorte de distribution de carte.

Eléanore se souvient qu’elle était dans sa chambre quand les infirmières vinrent la chercher pour l’emmener au réfectoire. Changer ses habitudes ? Pour qui nous prend-elle celle-là ? Tout l’asile était en effervescence de ce si grand changement. Quasiment tous ces fous s’agitaient et criaient. Ce bruit, ces imbéciles, commençaient à mettre en panique la jeune fille. Puis l’entrée en scène de la nouvelle directrice calma les esprits.

Tout le personnel avait organisé ce qu’Eléanore qualifiait de spectacle grotesque, où des objets tentent d’exister en vain . Chacun à leur tour, les malades devaient se présenter devant la directrice et tirer une carte d’un jeu de tarot.

Âgée de 11 ans Eléanore se délectait du stress apparent des autres déjantés. Mais elle-même sentit son cœur battre intensément quand elle approcha de cette dame. Bizarrement, plus le moment d'être attribuée à une carte venait, plus elle prenait conscience du monde qui l’entourait. Son obsession se portait sur ce jeu de carte.

Elle leva les yeux vers Mme Hines, mais ne sentie aucune frayeur venant de sa part. Cette audace créa non de la colère, mais de l’admiration chez la demoiselle.

Le jeu étendu face à elle... Quelques secondes plus tard la directrice la liait à une carte...
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Scissor Sector
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MessageSujet: Re: Pic Ni D'ouille   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeLun 12 Avr - 20:12

Un soir, alors que Scissor allait passer sa deuxième nuit en prison. On tapa à sa cellule pour lui dire que dès le lendemain, son transfert au « Château de cartes » était imminent. Scissor quoi que peut enclin à rentrée dans un asile de fou, se résigna à l’idée d’y aller. Dans sa tête il avait essayé de voir si il pouvait avoir une autre solution que se château de fou allié mais aucune autre idée lui sortit de la tête à part une évasion lors de son transfert… Malgré cela il avait décidé de point s’évader courir devenait de jour en jour de plus en plus dure. Lors de cette nuit précédant son transfert, il se rêva à son utopique vie .Celle où toute sa folie passagère mais destructrice disparaissait et où il vivait une vie banale. Mais en milieu de nuit il fut réveillé brusquement par un incident à la prison. Un détenu avait tranché la gorge de son codétenu. Malgré ce banal accident, Scissor se dit que cet établissement valait mieux que tout et qu’il trouverait enfin un repos et une guérison possible.

Le matin se leva sur les plaines écossaises et Scissor qui n’avait pas retrouvé le sommeil depuis la mi- nuit, il commença à préparer ses affaires pour le départ vers l’asile. Vers midi alors qu’un soleil inhabituel rayonné sur Gorebridge, Scissor alla déjeuner une dernière fois au réfectoire du pénitencier. Ce dernier repas fut bref et peu enrichissant, car personne depuis son arrivée lui adressé la parole. Il retourna en cellule attendant son transfert. Pendant les longues heures attende, il repensa à ce qui aurait pu le faire changer de voix mais ne vit rien Peut être inné comme envie ?

Vers six heures du soir, on vint enfin le chercher pour le conduire au bureau du directeur, dernière formalité avant son transfert. Arrivé dans le bureau, il sentit une vielle odeur de tabac sec et d’alcool écossais mais de mauvaise qualité ; mais l’odeur des deux mélangés rendait l’atmosphère agréable. Le directeur quoi que âgé, se tenait droit devant sa fenêtre, il désigna à Scissor les feuilles à signer .Les feuilles signés, on le menotta et on prit grand soin d’emballer ces ciseaux. Ces ciseaux feront le voyage jusqu’au centre car la directrice voulait comprendre ce mal violent mais qui amener des remords. Il entra dans une voiture noire. La voiture démarra à sept heures et arriva à l’asile une demi-heure plus tard. Dès sa sortie du véhicule, il fut frappé par le gigantisme de la bâtisse. Il passa le portail qui était en train de se faire rongé par la rouille. Le sol sur lequel son pied arriva juste après le portail était gris, et serpenté jusqu’à l’entrée du bâtiment. Quoi que pressé par les policiers qui avait hâte de se débarrassait du colis, il pu remarquer quelques arbres et le reste du terrain était hivernale. Il remarqua avant d’entrer dans le bâtiment la serre.
Quand il franchit les portes, il senti une angoisse monté en lui comme si la terre s’arrêtait de tourner pendant des micros secondes. Il vu toute suite l’escalier, en bois mais qui était raide et monta vers l’étage. Mais ce moment d’angoisse, fut interrompu quand une infirmière peu entrain à lui adressé la parole, parlant plus au mur qu’à Scissor. Elle commença à réciter comme un robot son texte de bienvenue, Scissor à ce moment eu une pulsion et voulus se précipiter sur l’horrible infirmière. Un policier réagit et tapa violemment Scissor avec sa matraque au cou et aux jambes. Scissor se retrouvé dominé par ces trois figurants, et senti une colère froide montant en lui malgré ce sentiment il ne se passa rien…un moment de lucidité peut être. Il fut conduit comme un animal dans une salle miteuse où, l’infirmière lui injecta un calmant. Puis elle reprit sa jolie ennuyeuse tirade. Scissor ne prêtât guère d’attention et compris que la suite se passé dans le réfectoire où une carte lui serait attribué. Les policiers partirent à ce moment et enfin Scissor se retrouva libre et libéré de ses chaînes. Une atmosphère étrange s’installa quand les représentants de l’ordre furent éloignés. Mais rien ne se passa, il arriva dans une salle où le nombre d’individu plus fou les uns que les autres était attablé et attendait le tirage. Le moment où son tour arriva il compris rapidement que la directrice serait un allié plutôt qu’un ennemi. Il sentit en elle une ressemblance avec sa femme ou plutôt son ex femme mais rien de plus car la directrice resta sobre devant ce fou. Elle tira sa carte à travers le jeu de tarot
Le sort en fut jeté et le destin ne lui appartenait plus ….


Dernière édition par Scissor Sector le Mer 14 Avr - 0:29, édité 2 fois
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Nathan Ichimoku
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MessageSujet: Ici, les malades ne sont pas les plus atteints...   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeMar 13 Avr - 0:35

Enfin arrivé…Depuis sa bourgade, Nathan avait dû attendre la venue des deux policiers chez lui, puisque confiné dans sa chambre en l’attente de son transfert chez les fous, et du procureur qui fit signer les derniers papiers à son père. Après un dernier tour dans la chambre de sa mère pour la voir, peut être serait-ce pour la dernière fois, il fit des adieux plus que glacials à son père qui se contenta de lui serrer la main. « Et après on se demande pourquoi j’ai envie de me casser d’ici…L’asile pour mabouls, ça va être les vacances à côté… »

Le trajet en lui-même ne fut pas long, mais passé dans un silence pesant dans la voiture qui l’amenait à l’Institut. Le garçon en fut donc réduit à inspecter les agents de polices, des pauvre gars sans ambitions ni avenir tout juste bons à faire la nounou pour un ado, et l’infirmière spécialiste en maladies psychiques, titre ronflant selon lui pour une femme de 20ans qui tremblait dès qu’on lui parlait et qui jetait des regards anxieux vers l’extérieur de la voiture quand Nathan la fixait un peu trop. « Bah vas-y ! Saute en route ! Ca m’amusera au moins un peu…Pour ce que tu me sers…Tsss… »

Lui qui était si confiant en allant vers ce monde inconnu des dégénérés mentaux fut tout à coup surpris et inquiété par la taille de la bâtisse. « Non, mais y en a combien là dedans ? » se demanda-t-il. Ensuite, par l’aspect glauque et triste de l’extérieur : un lac aux reflets verdâtres malgré les timides rayons de Soleil qui réussissaient à passer au travers de cette chape de brume qui semblait stagner ici, des arbres aux branches tordues, une pelouse morte, des mauvaises herbes de partout… « Bienvenu dans la maison des horreurs où maboules et autres psychopathes dansent en cercle afin d’invoquer le Malin ! Non mais quel manque de goût ! Ils ne connaissent pas l’existence de jardinier ici ? »

Il suivit l’allée de graviers grisâtre, toujours escorté par sa garde rapprochée qui confirmait ses doutes : des policiers incapables et incompétents. L’un d’eux dit quelques mots à l’oreille d’une infirmière qui attendait au dehors vers la grande porte d’entrée et signa le papier de présence de Nathan. Le garçon suivit la femme dans le hall d’entrée.

Et là, stupeur : une foule de personnes, toutes plus bizarres les uns que les autres et avec des visages de grands malades mentaux se bousculaient. « Mais qu’est ce que je fais là ? Je suis normal moi…Faites que ça passe…Mais d’ailleurs on attend quoi ? »

Il entendit alors deux filles, toutes deux avec des yeux de déments, discuter et l’une d’elles parlait de « répartition par carte » et de « nouvelle trouvaille de la directrice ». « Mais dans quoi je suis tombé moi ? Des cartes ? Mais pour faire quoi ? Répartition ? Mais pour aller où ? »

C’est quand les portes d’entrée se refermèrent sur les derniers arrivés que Nathan se rendit compte de l’odeur du hall. Un mélange de vieux bois pourris, de tissus défraichis et surtout d’odeurs corporelles plus ou moins nettes, un mélange de vin aigre, de sueur et de….sang ?

On leur fit un sermon sur la Répartition et le règlement que le garçon n’écouta pas. Déjà que c’était saoulant, mais en plus l’infirmière qui expliquant ça avait une tête de grande dépressive et était aussi passionnant que sa prof de maths levé du pied gauche…Un calvaire donc. Il prit donc son mal en patience, soupirant et shootant dans une irrégularité du sol, main dans les poches, chantonnant une comptine de son enfance. Moyen de se rassurer et de retourner dans un monde connu et qui le protègerai des regards fous des personnes qui le cernaient… « Faut pas être claustro ici… » se disait-il, et il imagina et espéra avec ravissement une personne effectivement atteinte de claustrophobie qui piquerai une crise dans ce hall d’entrée. Qu’elle boucherie ça serait !

Mouvement de foule. Tout le monde se bousculait, se piétinait…Il sentit une main se poser sur son épaule puis le quitter, comme s’il était de feu. Se retournant, il vit derrière lui une fille, de longs cheveux noirs encadrant un visage de poupin…et un regard vraiment flippant ! « Elle doit être dans son élément elle… »

Emporté par le flot d’individus, le jeune homme se fit conduire dans la salle, devant la femme. « Génial ! Une blonde ! Il ne suffisait pas que ça en soit une qui m’ait amené ici, il a fallut qu’une autre dirige l’établissement et fassent des règles aussi zarbi que les gens d’ici… » Malgré tout, voyant les cartes passer devant lui et les regards anxieux et avides des malades autour de lui, il sentit son impatience grimper, ne serai-ce par curiosité pour savoir la signification de cette mascarade, mais aussi pour en finir, au plus vite…

Il comprit qu’il y avait en jeu une histoire de groupes, de chambres, mixtes, doubles…Un charabia sortait de la bouche de cette femme aussi plantureuse que stupide selon lui, et décida d’en finir en se rapprochant d’elle ! A passer sa vie dans un groupe de grands dégénérés qui bavent et comprennent pas deux mots à ce qu’on leur raconte, autant le faire le plis vite possible pour en être débarrassé…
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Emma Hines

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MessageSujet: Re: Pic Ni D'ouille   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeMar 13 Avr - 11:31

Se formaliser des apparences n’était pas la doctrine de la Directrice. Combien de fois avait-elle vu ses nouveaux malades effrayés à l’idée d’être assimilés à une carte ? Ce comportement n’avait rien de banal et était dû, en partie, aux membres du personnel de cet hôpital ; aucunes des infirmières n’étaient là de son plein gré et elles le faisaient bien sentir. Leur boulot était simple : rassurer et expliquer le rôle des cartes aux malades. Ces activités peu prenantes temporellement parlant, étaient quand même bâclées par ledit personnel. A quoi bon les payer une fortune si elles n’effectuaient même pas correctement leur travail ? Hines plaça cette réflexion dans un coin de sa tête, son côté économe (non non, pas radin !) préconisant déjà quelques licenciements puis reporta son attention sur les nouveaux venus. Bien, il était temps de commencer.

« Quand j’appellerais votre nom, je vous prie de vous présenter devant moi et attendre la décision de mon jeu de tarot. Je vous rappelle que vous garderez la carte tirée tout le long de votre séjour ici. » La jeune femme finit sa phrase rapidement, lassée de répéter chaque soir la même chose. Il fallait vraiment qu’elle pense à engager une personne qui lui écrirait chaque jour un nouveau discours.

« Je vous rappelle également que vous serez assignés à une table et à un dortoir précis lorsque votre carte vous sera dévoilée. » Finit-elle finalement soulagée. Quelle plaie ce discours ! Ils venaient de ses taper les explications interminables des infirmières et devaient encore supporter les siennes. Comme pour s’excuser, Emma adressa un sourire chaleureux à la foule puis, reporta son attention sur les nouveaux dossiers. Elle prit le premier sur la pile et lut le nom inscrit au-dessus. Alice Hazen. La jeune fille qui matérialisait son deuxième ‘moi’. Elle jeta un rapide coup d’œil sur les nouveaux et repéra immédiatement l'adolescente : son visage fixe, sans expressions, trahissait sa schizophrénie. A l’appel de son nom, la gamine vêtue de noir s’approcha sans hésiter, visiblement ennuyée par cette cérémonie sobre. La directrice lui adressa alors un sourire et laissa parcourir sa main sur son jeu de tarot. Alors quelle carte allait tomber ? Intérieurement, Hines paria sur l’as de trèfle. Fébrile, elle retourna la carte choisie et découvrit l’arcane majeur, la Grande Prêtresse. Bordel. Encore trompé. Habituée de son manque de chance, la jeune femme leva la tête vers la jeune Hazen et déclara avec entrain :

« la Grande Prêtresse ! Tu peux aller t’assoir à la table des arcanes majeurs. Bienvenue. »

Désignant d’un signe de tête la table de l’ « élite » du château, la grande blonde croisa le regard d’une enfant de 13ans. Eléanore Panpukin. Bien qu’elle ne se l’avouait pas, Emma appréciait énormément cette jeune fille. Elle n’avait passé que très peu de temps avec elle depuis son arrivée en tant que Directrice mais son cas était à ses yeux, le plus poétique et le plus triste du Château. La gamine était autiste et ne se séparait sous aucun prétexte de sa boite à musique. Cette jeune fille était déjà là à son arrivée en temps que directrice et avait été l’une des premières à expérimenter la répartition par cartes. Elle s’en souvenait comme si c’était hier. Elle l’avait vu arriver avec sa boite à musique, le visage enfantin un peu tendu à l’idée d’affronter une nouvelle épreuve. Hines avait tenté de la rassurer par un sourire chaleureux puis, comme à son habitude, avait parié sur une carte… Qui ne fut pas celle tirée. Alors qu’elle avait pensé à l’arcane majeur « l’Impératrice », elle avait dû annoncer à regret :

« L’Hermite ».

A l’évocation de ce souvenir, Emma esquissa un sourire. A regret, elle atterrissait peu à peu dans la réalité du Château. Encore neuf dossiers à classer. Son bref instant d’absence avait causé du remous dans les rangs des malades. Ceux-ci commençaient à s’impatienter. Emma accorda un petit sourire à Eléanore, sa petite protégée et prit le deuxième dossier de la pile. Un frisson lui caressa l’échine. Scissor. L’homme qui découpait ses victimes à l’aide d’une paire de ciseaux géante... Mais qui avait avouer éprouver des regrets. Rapidement, elle l'identifia. A voir ses paupières tomber lourdement sur ses yeux, il avait déjà dû recevoir un calmant. Ne se laissant pas pour autant impressionner par cet homme aux allures sinistres, Hines garda le même sourire chaleureux qu’elle avait adressé quelques instants auparavant à Eléanore. Elle invita ensuite Sector à se distinguer de la foule. Bon… Quelle carte ? Elle paria sur le fou, l’arcane majeur sans chiffre. La blonde à forte poitrine passa sa main sur le jeu de cartes et prit celle qui était à l’extrémité gauche. Elle la retourna et annonça stupéfaite :

« Le fou ».

Elle ne s’était pas trompée. Jusqu’alors, jamais ça ne lui était arrivée. Sa chance annonçant généralement un danger, Hines fronça les sourcils. Il faudrait le garder sous surveillance rapprochée celui-là… Elle lui lança un dernier coup d’œil avant de lui désigner la table qu’avait rejoint quelques secondes auparavant la demoiselle Hazen. Son visage, ses yeux… Tout son être déversait une onde chargée de regrets et folie. Cette carte lui convenait parfaitement. Distraitement, la jeune directrice nota la carte du tueur compulsif puis attrapa le troisième dossier. Ichimoku, le « dément suicidaire »… Par-dessus les feuilles du dossier, la Directrice le repéra bien vite : c’était le garçon à l’air détaché qui contemplait l’environnement avec dédain. La grande blonde rassembla ses cartes, les mélangea –deux arcanes majeurs à la suite, c’était suspect !- et les disposa devant elle, copiant exactement le geste effectué au début de la cérémonie. Bon bon bon… Le valet de cœur ? Hines survola à nouveau le jeu avec sa main et d’un geste sec, tira une carte.

« … La lune. »

Encore une majeure. La directrice jeta un coup d’œil suspect sur son jeu de cartes… Jamais elle n’avait tiré plus de deux arcanes majeurs à la suite… Elle fronça les sourcils puis radoucit l’expression de son visage. Elle avait encore perdu son pari.
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Alice Hazen
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Alice Hazen


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MessageSujet: Re: Pic Ni D'ouille   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeMar 13 Avr - 21:04

    Alice fit une légère moue. Ainsi elle était la grande prêtresse. Hum… Et alors ? Ah… ! C’était peut-être le moment de sauter de joie, d’hurler que c’était la plus belle chose qui ne lui était jamais arrivée ? Non mais franchement, c’était d’un pathétique… Et après c’est eux qu’on appelait ‘fou’ ? C’est celui qui dit qui y’est ! Cette réflexion faite, Alice jeta un coup d’œil sur la table désignée par la directrice. Seule une gamine y était assise. Avant de prendre congé de la jeune femme blonde, l’héritière Hazen adressa en réponse au sourire Freedent White de Melle Hines, une légère révérence. Malicia riait.

    Sous les rires de la gamine blonde, Alice se dirigea vers la table où seule une petite fille était installée. La jeune Hazen la jaugea quelques secondes. Elle semblait être complètement indifférente au monde qui l’entourait. Bien. Une fatigante en moins. Le rire glacial de Malicia envahissait le réfectoire. La petite brune jeta un regard malicieux en sa direction. Elles avaient décidément les mêmes idées. Alice caressait à présent du bout des doigts son fin ruban de soie noir. Lentement, elle le détacha de sa ceinture et le passa dans ses cheveux.

    Les environs considérés, la jeune fille haussa les épaules. Une assiette en carton, une cuillère et un verre en plastique. Déprimant. N’ayant rien d’autre à faire, l'héritière Hazen posa son menton sur la paume de ses mains et attendit, l'esprit de plus en plus agité. Quant à Malicia, elle était étrangement silencieuse…

    L’homme qui passa après elle, vint s’installer lui aussi à la table de l’étrange gamine châtain. La tête de la jeune fille bouillonnait. Non pas maintenant… La gamine porta ses mains à sa tête et commença à se balancer sur sa chaise, d’avant en arrière. Elle serra davantage ses mains sur sa tête. Si fort qu’elle en avait mal aux articulations.

    Un frisson lui parcourut l’échine. Sur ses joues roulaient des petites perles salées. Ses mouvements de va et vient sur sa chaise étaient de plus en plus rapide. Un cri étouffé sortit de sa bouche. Les joues en feu, la jeune fille luttait contre elle-même. Il fallait qu’elle tienne. Elle ne voulait pas montrer à tous ces tarés ses crises… Ils la prendraient pour folle. Ses mouvements devinrent résolument plus rapides. Non, je ne suis pas folle, je ne suis pas folle. Je ne suis pas folle ! Jusqu’alors silencieuse, Malicia vint lui susurrer à l’oreille : « si l’on est ici, c’est ta faute Alice ». Sa tête allait exploser. Les larmes cessèrent brusquement de couler.

    Elle releva brusquement la tête. Un sourire fin s’installa sur son visage. Elle jeta un regard sur la gamine installée à ses côtés. Alice ramena brusquement ses mains à sa tête, se balança à nouveau sur sa chaise et souffla à la gamine, les yeux encore rougis par les larmes :

    « Cette garce suce mon esprit ».

    Une fois encore, Alice ramena sa tête dans ses mains et se balança. Le rythme de ses va et vient diminuait. Elle tourna à nouveau la tête vers la gamine, un sourire malicieux aux lèvres et murmura :

    « Si tu savais comme je l’aime »

    Elle laissa échapper un petit cri et replaça sa tête dans ses mains. Peu à peu, ses mouvements d’avant en arrière se ralentissaient pour enfin disparaitre. La douleur s’évanouissait également et elle desserra ses mains. Peu à peu, la douleur disparaissait. Elle releva la tête et vit un grand brun, l’air hautain, s’installer devant elle. Encore secouée par sa crise, Alice ne reconnut pas tout de suite en lui, celui avec qui elle avait eu un contact physique quelques minutes auparavant. Elle se contenta de baisser la tête sur son assiette. Elle avait gagné.
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Eléanore Panpukin
IX- L'Hermite
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MessageSujet: Re: Pic Ni D'ouille   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeMer 14 Avr - 11:40

Le souvenir de cette dénomination était encore présent dans l'esprit d’Eléanore, « l’Hermite ». Il y a deux ans, la jeune fille entendait la directrice proclamer le nom de cette carte, mais ce n’est pas ça qu’elle retint de cette cérémonie. Alors qu’elle tirait cette carte, elle levait son doux minois vers Mme Hines, et aperçut un sourire sincère qui mêlait compassion, sincérité et peut-être quelque chose de plus maternel… de l’amour ?

Les festivités et cette voix si familière annonçant « la Grande Prêtresse » sortirent Eléanore des abîmes de sa mémoire. Des termes s’accumulaient « Le fou », « La lune » mais la jeune fille ne faisait attention qu’à l’angoisse des uns et des autres.

Jusqu’au moment où une bande de fous vinrent s’asseoir à sa table. Cette rafale de personnages perturbés donnait envie à Eléanore de les regarder dépérir. Bientôt, ils recevraient leurs médicaments et seraient obligés de dormir dans leur chambre. Ils souffriront de leur solitude et de l’inconnu, c’est la seule chose qui soit si plaisante lors de cette cérémonie.

Elle imaginait la mascarade habituelle, mais finalement, cette journée fut remplie de surprise.

Après cette soudaine arrivée de plusieurs arcanes majeurs, une jeune adolescente intrigua Eléanore. Lorsqu’un homme quelque peu penché prit place à la table des arcanes majeurs, l’adolescente, liée à la Grande Prêtresse, se mit à crier et à se balancer. A cet instant Eléanore, qui se concentrait sur la carte que venait de tirer un jeune homme grand et fin, eut conscience qu’il y avait plus intéressant à côté d’elle. Elle contempla cette douce âme torturée et avait envie d’esquisser un sourire, elle retient ce qu’ils tentent tous de soigner ici, cette véritable intelligence qu’ils nomment folie.

Elle la regardait se perdre, quand elle l’entendit murmurer « cette garce suce mon esprit ». Eléanore avait déjà entendu des demeurés crier ou s’agiter, mais ce fut la première fois qu’elle sentit une demande d’aide. S’adresse t elle à moi ? A ses yeux j’existe mais je ne l’effraie pas… Les habitudes sont décidément trop bouleversées, trop de nouveaux venus, et un être qui lui adresse une attention particulière. Elle ressentirait presque de la compassion pour cette jeune fille, et ce, pour la première fois.

Lorsque vint s’asseoir le jeune homme fin, la crise de sa voisine s’arrêta. Si perturbée par la crise de la demoiselle, Puki’ réalisait qu’elle n’était pas seule dans son univers, il existait autre chose, et parmi ces choses, il y avait des humains, des êtres semblables à elle. Parvenir à ouvrir son esprit aux autres était peu commun pour l’enfant.

Cependant, Eléanore ne remarquait pas le dernier arrivé à cette table, une fois sa carte attribuée et la crise de l’adolescente passée –grâce à lui ?- Puki’ s’attardait aux êtres torturés et éternellement mal à l’aise, lui n’était pas à ce degré –pas encore. Il semblait s’effacer lui-même.

Elle perçut alors l’homme le plus vieux présent à la table, mais Eléanore n’arrivait pas à juger s’il était paniqué ou attristé. Voici une âme si torturée qu’il se pourrait qu’on se comprenne. Elle avait presque envie de lui adresser la parole, elle croisa son regard, entrouvrit la bouche pour le saluer, mais soudain la cicatrice qu’elle avait sur tout le flanc droit se mit à la faire souffrir. Elle se recroquevilla et attendit un instant que la douleur et la sensation de brûlure cesse. Pourquoi toujours cette douleur ?

Les infirmières passèrent comme d’habitude, pour distribuer les cachets et l’une d’entre elle remarqua qu’Eléanore était pâle et souffrait. Cette infirmière peu compétente, savait néanmoins que la seule chose pouvant la soulager était la boîte à musique qui était restée dans la salle de jeu. En temps normal, Eléanore savait se contrôler tant que la boîte était dans un endroit précis, mais avec ces changements trop brusques, elle avait perdu son self-control.

Plus le temps passait, plus Eléanore palissait et souffrait, les cachets qu’elle prenait empêchait sa crise d’éclater, mais la douleur sourde, et la sensation de brûlure faisait frissonner son faible corps. L’infirmière prit Eléanore dans les bras et l’emmena dans la salle de jeux. Sur le chemin elle priait que la crise passe. Pitié qu’elle ne fasse pas une crise, sinon je serai virée à coup sûr !

C’est ainsi que la cérémonie d’attribution de carte se termina pour Eléanore Panpukin, elle fut ramenée à la salle de jeux, retrouva sa boîte à musique et sa douleur passa. Les changements agissaient toujours aussi mal sur elle, mais elle avait tout de même réussi à s’ouvrir un peu aux autres.
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Blue Heart
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MessageSujet: Re: Pic Ni D'ouille   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeMer 14 Avr - 13:34

Heart était entré dans le réfectoire et s'assoit sur une chaise en attendant, les yeux fermés, dans ce long couloir, qui lui rappela un couloir d'hôpital, ou une salle d'attente pour l'infirmerie. Il pense que c'était une mauvaise idée de rejoindre ce château, il a été transféré sans même qu'on demande son avis.

Heart : *Pourquoi on m'envoie dans ce pays de merde ! Nourriture de merde, Musique de merde, légende de merde ! En plus, je n'ai pas besoin de soin dans un asile, j'étais bien en prison, m'a réputation d'assassin me faisait respecté, j'étais sur le point de passer 15 ans sans soucie, et c'est là qu'on m'envoie dans cette hôpital... Je n'ai qu'à faire couler le sang de tout le personnels, comme ça on en parle plus. Calme-toi Heart, si tu es là c'est parce que tu as une obsession sur le sang, d'habitude, je n'aime pas la vu du sang, sauf si c'est moi qui le fait couler, et le coup... du sang est dégueulasse ! Sauf si ce sang...*

Là, pendant un quart de seconde, Heart repense à sa petite-amie, qu'il avait accidentellement tué, et à toutes ses êtres chère à son cœur qu'il a dû tuer quand il travaillait en temps qu'assassin.

Heart : *Et si je retombais amoureux ? Et si je m'attache à quelqu'un ? Et si je les tues... Je mérite peut-être d'être enfermé dans un lieu calme où je ne pourrais rencontrer personne, dans une boîte en fer blanc, jeté dans la mer ou dans l'espace. Personne ne voudra être mon ami de toute façon et ce sera mieux ainsi.*

Heart regarda le sol l'air triste. En touchant sa cicatrice, qu'il avait pourtant obtenu en protégeant un être chère.


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Pseudechis Strow
III- L'impératrice
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MessageSujet: Pic Ni D'ouille   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeMer 14 Avr - 15:38

Les nouveaux pensionnaires étaient arrivés et Miss Hines les attendaient avec ses cartes à la main. Je savais exactement ce qui se tramait contrairement aux pauvres petits oiseaux qu'on allait enfermer ici. Je me réjouissais d'avance du spectacle qui se préparait et lança un coup d'œil à la petite Eléanore. Cette dernière était déjà là quand j'étais arrivée un mois auparavant. Je la trouvais superbe, d’une élégance outrancière pour son âge. Je ne lui avais jamais parlé ou plutôt j'avais essayé un vague bonjour au tout début de ma captivité mais n'avait eu aucune réponse. Les infirmières m'avaient expliquée de quoi elle souffrait et je m'en étais tenue là au niveau de mes relations avec cette enfant.
Ah, Mrs Hines avait appelé sa première victime, une certaine Alice Hazen. En voyant approcher cette jeune fille, je me remémorais mon arrivée ici, un souvenir délicieux et amer en même temps. Je fermais les yeux et revivais cette scène gravée dans ma mémoire à jamais :

Curieuse de savoir à quoi pouvait ressembler le château, je me penchais dangereusement par la fenêtre de la voiture pour essayer de le voir à travers un épais brouillard, l'un de ceux qui n'existe qu'en Écosse, pensais-je. Je ne voyais qu'une tour et deux trois lumières au loin mais je me rendis à l'évidence qu'il faudrait que j'attende d'être arrivée pour en savoir un peu plus. Que le voyage avait été long, j'avais hâte de pouvoir enfin rencontrer la directrice de cet établissement sur lequel plusieurs psychiatres ne tarissaient pas d'éloges et puis le plus primaire aussi, me nourrir et me reposer. J'étais en effet épuisée même si je n'en laissais rien paraître, et l'infirmière que l'on m'avait assignée n'était pas bien bavarde.
Ah, la voiture s'arrête, j'allais enfin pouvoir descendre pour me dégourdir les jambes. Le chauffeur vînt m'ouvrir la porte et m'aida à descendre. Le sol était boueux et je ne me félicitais pas d'avoir voulu mettre ma tenue du dimanche pour faire bonne impression, elle était salie ou le serai bientôt, j'en étais certaine. Il faisait nuit et mon grand chapeau blanc ne me servait plus à rien, je décidais cependant de le garder, il allait parfaitement avec ma robe de soie bleue ciel et j'avais horreur de sortir avec la tête découverte. Je me retournais et m'adressais à l'infirmière:

« - Mrs ou Miss, hum, comment vous appelez vous déjà?
- Miss Hareton, Miss Strow. répondit-elle brièvement.
- D'accord Miss Hareton, veuillez m'appelez Mademoiselle Strow à l'avenir, je trouve cette appellation plus belle à entendre. Voulez vous spécifier au chauffeur que mes bagages doivent être amenés directement dans ma chambre et qu'il devra faire attention aux deux caisses rectangulaires, j’y tiens énormément. Bref donnez lui mes consignes et revenait me montrer le chemin car même si je voulais y aller toute seule je ne pourrais pas. »
Elle restait là, à me fixer bizarrement.

« - Bah qu’est que vous attendez Miss Hareton, je ne vais pas devoir vous aider quand même. Vous ne m’avez pas comprise ? Vous n’êtes pas la folle pourtant ici. Mais ne restez pas à me fixer avec votre air d’ahuri, on dirait un bébé à qui je viens de piquer son hochet. Vous êtes nouvelle et ne savez pas comment vous y prendre, c’est cela ? Ce n’est pourtant pas bien compliqué. Vous m’écoutez, si oui, répondez moi.
-C’est que, Miss heu pardon Mademoiselle Strow le chauffeur n’amène pas les bagages au château, nous devons nous en charger nous-mêmes.
- Vous devriez penser à revoir vôtre humour Miss Hareton car si c’est une plaisanterie, elle est de très mauvais goût.
-Ce n’est pas une plaisanterie, venez m’aider, nous allons nous en charger et laisser le chauffeur retourner à son travail.
- Mais j’ai de nombreux sacs et affaires.
-On laissera les caisses les plus grosses et le personnel viendra s’en charger, surtout que l’on ne connaît pas encore vôtre chambre.
-Comment ça, on ne connaît pas encore ma chambre ?
-C’est Mrs Hines qui décidera où elle sera quand vous l’aurez rencontrée. Aidez-moi maintenant.
-Prenez la valise rose et le petit sac violet si vous voulez bien.
-Vous ne venez pas prendre quelque chose d’autre.
-Je ne vais tout de même pas m’abaisser à porter mes valises moi-même, pour qui me prenez-vous Miss Hareton, je ne suis pas une fille de votre rang mais un rang bien au dessus. Vous me devez le respect et la soumission, est-ce clair ?
- Nous verrons ça avec la directrice Mademoiselle Strow. »

Tout en commençant à marcher, mon ombrelle blanche repliée à la main, je l’entendis murmurer plusieurs paroles vulgaires qui m’étaient adressées puis qu’il fallait que je profite de mon rang tant qu’il en était encore temps, car une fois franchi la porte du réfectoire, je serais une malade comme une autre. Je ne fis pas attention à ses paroles stupides, honteuses et humiliantes. Je demanderais à la directrice de bien bouloir tenir cette infirmière loin de ma vue.
En traversant les jardins, je savais qu’une fois le printemps venu, j’aurais plaisir à m’y promener. Le château était magnifique, un de ses vieux château de princesses et de chevaliers que l’on ne voit qu’en image. L’infirmière me pressa pour que nous ne soyons pas en retard à la remise des cartes. Je ne savais pas de quoi elle parlait et me demandait qui était la plus folle d’entre-nous deux. Elle posa mes bagages à l’entrée et m’amena dans le réfectoire où elle me fît assoir afin d’attendre Mrs Hines. Je n’eux même pas le droit à un chocolat ou à un café, quelle éducation… J’étais entourée de deux hommes, un blond et un brun ainsi que d’une vieille femme qui semblait être partie dans un autre monde. Je remarquais une petite-fille qui me fixait de l’autre bout de la pièce. Elle devait être habituée à ce remue-ménage et semblait attendre impatiemment la suite des événements.

Mrs Hines entra, je me levais calmement, m’approchais d’elle et voulut la saluer. Elle me passa devant, ne m’accorda pas un regard et alla s’assoir. Je ne pus m’empêcher de lui faire remarquer que la moindre des politesses serait de me saluer. Elle me répondit d’un ton certes sec mais dépourvu de méchanceté qu’il fallait que je retourne à ma place et que je serais appelée dans un moment. A ma grande surprise, j’obéis, quelque chose chez cette femme me disait qu’il valait mieux n pas mettre sa patience à l’épreuve. Je m’étais rassise et me taisais attendant que l’on m’appelle. Je fus la première appelée :
« -Miss Pseudechis Strow ?
-Mademoiselle s’il vous plaît.
-D’accord Mademoiselle. »
Je m’approchais précautionneusement et sur mes gardes. Tous les yeux étaient tournés vers moi et je me persuadais qu’ils admiraient tous ma belle robe en soie blanche, mon élégant chapeau et ma beauté divine. La directrice étala un paquet de cartes devant moi, un paquet de tarot. Je compris aussitôt que ma chambre dépendrait de ma carte. Je priais le ciel pour tomber sur l’Impératrice, je ne savais pas pourquoi mais je me disais que cette carte qui m’avait toujours portée chance, m’aiderait ici aussi. D'ailleurs avant que cela commence, je demandais à la directrice si il serait possible qu'elle fasse exprès de piocher l'Impératrice, elle me répondit que non même quand je me mis à lui proposer de l'argent. Sa main s’approcha du paquet, elle prit une carte et la retourna.


Dernière édition par Pseudechis Strow le Mer 14 Avr - 20:15, édité 1 fois
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Nathan Ichimoku
XVIII- La Lune
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MessageSujet: Re: Pic Ni D'ouille   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeMer 14 Avr - 18:20

"La Lune...cette carte...pourquoi elle..."

~[De la matière friable que peut-on retenir ? Rien, si ce n'est la beauté. Aussi doivent nous suffire les fleurs des cerisiers et les chrysanthèmes et la pleine lune.]~


La blonde avait tiré la Lune. Soit. Nathan ne savait ce que cela signifiait, mais il savait qu'il devait désormais passer le reste du temps de son séjour avec les fous, avec les "Arcanes Majeures". Mais quel rôle allait-on lui imposer en tant que la Lune? Il chercha dans sa mémoire la signification de cette arcane...Carte n°28,source de mystère et d'ésotérisme. Symbole de l'archétype masculin/féminin...Mais cela signifiait quoi ici? Il a bien un visage fin, mais pas assez pour être qualifié d'androgyne pourtant...Qualité réceptive de la Lune mère, lui l'asocial névrosé? C'était encore une plaisanterie du destin.

Se retournant vers "sa" table, il perçut le regard au loin d'une jeune fille qui semblait habituée à cette cérémonie..."Ne me regarde pas comme ça toi, oublies moi..." pensa-t-il en remplaçant sa mèche devant son œil comme pour stopper cette inspection qui le gênait et le mettait mal à l'aise. Se dirigeant vers sa place, il se stoppa net : la fille de tout à l'heure, celle qui l'avait touché dans la bousculade des fous, faisait ce qui ressemblait à une crise...Elle criait des propos incohérents, se balançait, comme dans un moment de panique, de peur... N'osant approcher, Nathan garda ses distances avec cette scène malsaine qui lui prouvait définitivement qu'il était passé dans un autre monde..un autre univers...qu'il ne connaissait pas et ne pouvait contrôler... "Vaux mieux se faire oublier ici..Seigneur, où suis-je tomber" murmura-t-il.

"La grande prêtresse...cette fille...pourquoi elle? La carte de l'activité mentale...preuve d'un génie pris comme folie? encore une fois..."

Les vas et viens de la gamine s'accélérèrent, des larmes, fines, si tendres, si touchantes, coulèrent et finirent de transpercer le cœur du jeune homme... "Pourquoi ces sentiments de peines ressurgissent-ils maintenant? J'avais fermé mon cœur pour ne plus souffrir..mais mes sentiments me rattrapent...dans ce lieux dans lequel ils nous rendent fous..." Il avait toujours été seul, sans frère ni sœur sur qui déverser son amour déçu, pour qui éprouver de la confiance, de la peine...Personne à comprendre, personne à aider...Personne pour qui il aurait été utile...pour une fois...Servir à quelque chose...

Mu d'un instinct qu'il ne compris pas sur le moment, il se dirigea à sa place, malgré les spasmes de la jeune fille et sous le regard intrigué de la fillette qui ne l'avait pas quitté des yeux lui sembla t-il... "Et merde, je me suis fait roder... Laissez moi seul...je n'en vaut pas le coup...laissez tomber..." Mais il se dirigea quand même vers la fille et ses spasmes incontrôlables. Il s'assit alors devant elle, pour la protéger? la rassurer? Il ne le savait pas, mais ce qui lui était sûr, ce qu'il ne voulait pas une preuve de plus qu'il était lui aussi fou, et donc réagir en personne normale. Et prendre la responsabilité de la rassurer, comme un infirmier, l'ancrerai un peu plus dans la normalité...Il regarda la jeune fille en face de lui dont les vas et viens quasi hypnotiques par leur vitesse s'étaient arrêtés et la regarda...

"Mais pour quoi est ce que je m'inquiète pour elle? Mais ces yeux...elle a les mêmes yeux qu'elle...elle me rappelle elle...Pourquoi mon Enfer personnel se retrouve enfermé dans un Asile de fou? Pourquoi elle..."

~[Si la destinée ne nous aide pas, nous l'aiderons nous-même à se réaliser.]~
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Chris Sanga
XX- Le jugement
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MessageSujet: Re: Pic Ni D'ouille   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeMer 14 Avr - 19:27

Damn, Ce Château est vraiment impressionnant! Pourquoi fallait t'il qu'il soit aussi grand? Il aurait préféré atterir dans un petit batîment, simple d'accès et moins...flamboyant. Il poussa le grand portail de la 'House of Cards' et marchait lentement dans l'allée autour de laquelle la végétation avait repris son droit de vie.Il portait son sac en bandouillière, il n'y avait que très peu de choses dans celui ci.Il avait aussi son sac a dos, dans lequel il gardait son carnet. Il le sortit et s'assit sur le perron. Il regarda la page la plus récente, le Sergent Mc Tavish, de la Police. Il avait eu un entretient d'environ une heure, et pourtant il avait noté pas mal de truc sur lui. A sa manière de parler, il savait qu'il avait été dans l'armée... Il avait un ton concilliant et il savait très bien ce que cela voulait dire. Il s'était attaché a Chris. En même temps, comment ne pas s'attacher a quelqu'un d'aussi...ingenieux! Non... Observateur. Oui, c'était ca le mot, le vrai mot. Ingénieux. C'est ce que le Sergent avait noté dans son rapport. Il avait su capter les points forts de Chris mais n'avait pas vu ce qu'il était vraiment. Un manipulateur, même si le sergent avait vu qu'il adorait juger et observer.Il rangea son carnet et poussa la porte du château et regarda autour de lui. Des infirmières... et des patients. Il observait tout ceux qui étaient autour de lui.Que des types bizarres. Il préferait ne pas commencer, mais c'était compulsif.Ils entrerent tous dans la grande salle et il regarda la femme a la table. Blonde, elle tripotait ses cartes, des cartes... de tarot?
C'était ca, la répartition? Un simple tirage de cartes? Il avançait dans la file... jusqu'a arriver en face de la directrice.


Yiahaha... Alors c'est ca la repartition? Un simple tirage de cartes?
Chris Sanga, Futur Maître de Buckingham Palace et Pensionnaire de votre Château.


Il connaissait les cartes et regardait autout de lui. Il avait plus de chance d'être une simple carte, alors que plusieurs atouts étaient tombés.

Allez y, Tirez moi,de toute façon, ingénieux comme je suis, je tomberais forcement sur un Atout. Allez, paf, tirez maintenant!

Il avait placé cette phrase sur un ton sec et rapide... Il voulait la réponse tout de suite!
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Blanche Sade Lauderdale
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MessageSujet: Re: Pic Ni D'ouille   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeMer 14 Avr - 21:55

    Pic Ni D'ouille F_pshyrq5e60xm_b6453cd
    [Tic - tac - tic -tac ...]

    En retard ! En retard !
    Il déambulait fièrement, en évitant soigneusement de marcher sur les rainures du parquet. Il suffit d’un soupçon de grâce et d’agilité. Il suffit d’y croire vraiment. Tout cela n’aurait pu être qu’un jeu, mais il semblait bien que ce fut un peu plus important. Ainsi il se sentait en vie, comme un poisson dans un nid.

    « Le temps ne me rend plus le moindre service, il est toujours six heures désormais »
    Et puis il était bientôt l’heure du thé, et aujourd’hui –comme beaucoup d’autres jours-, il avait une invitée de marque. Mais il ne la retrouvait pas. Peut-être s’était-elle perdue elle aussi … ? Peut-être qu’elle marchait en prenant garde aux lignes qu’il ne fallait pas écraser … Ils n’avaient bien évidemment pas prévu de lieu de rendez-vous, nul besoin à ça. De la même manière qu’il n’y avait pas tellement besoin de paroles entre eux, pas de discours réellement cohérents. Des énigmes simplement parfois, des nonsenses, des devinettes. Parce qu’ils s’aimaient, mais aussi parce qu’ils se haïssaient. Parce que Blanche ne pouvait être entièrement Blanche-Neige, et parce qu’Erin possédait cette longue chevelure brune. Emmêlée, mais d’un noir de jais. Mais aussi parce qu’ils étaient différents, ils étaient braqués contre la Terre entière. Ce n’était pas une relation concrète, ce n’était qu’une relation sans queue ni tête. Unique. Et tandis qu’il souriait, seul, sous le regard vide d’un public constitué de fantômes, il s’apprêtait à rejoindre officiellement le rang des chimères. Sans même en avoir conscience, sans même s’apercevoir que ses pas sautillants le menaient devant un lieu où il était possible de trouver du thé. Ou plutôt devant les portes. Il en montait une rumeur sourde, qui lui chatouillait les tympans. Que s’y passait-il … ? Alors personne n’avait donc prévenu Sa Majesté Blanche que l’on avait organisé une fête, ou un goûter ? Était-ce une Garden Party à l’intérieur ? Ses origines et ses manières nobles éveillèrent en lui un certain mécontentement à l’idée de ne pas avoir été invité, les thés étaient sa spécialité. Heureusement, tout cela s’effaça bien vite et les pensées étranges mais optimistes envahirent à nouveau son esprit troublé.
    Poupée Justine posée sur son épaule, sembla applaudir en même temps que lui. Il battit furieusement des mains et son sourire s’élargit d’avantage : Elle était là ! Son éternelle invitée, sa seule ‘amie’, une droguée, cette narcissique, une fille bizarre mais qui le comprenait : Erin ! Elle était comme à son habitude, ses longs cheveux détachés et emmêlés flottaient dans son dos, et elle avait l’air hagard. Peut-être droguée, peut-être en manque, peu importait.
    Enfin, l’esprit papillonnant de Blanche se fixa sur autre chose à nouveau, face à la porte à double battants pour la seconde fois, mais avec un objectif à présent. Il la poussa jusqu’à l’entrebâiller et se faufila par l’ouverture créée, Erin ferait sans-doute de même, elle était maigre ; et après tout, ils avaient un thé à prendre.

    | J’ai mal au temps |
    Et il y avait trop de monde, beaucoup trop de monde, et il n’y aurait pas assez de thé, vraiment pas assez. C’était un paysage un peu brouillé, cependant il distinguait leurs chuchotements, leurs monologues ; il sentait les maladies, ce mélange tellement excitant et conflictuel de toutes ces tares réunies, comme un bouchon sur le point de sauter sous la pression. Peut-être que tout allait finir par exploser … ? Oh comme ce serait amusant ! Blanche applaudit une nouvelle fois à cette merveilleuse pensée.

    « Ushishii ! »

    Le rire grinçant s’éteignit doucement. Et puis que font ces gens ? Des questions et des incompréhensions, à balayer du plat de la main. Il y a un garçon et une fille qui ne méritent pas son attention. Ils attendent leur carte. Bien plus important, il sent la présence de la jeune fille, cette grande perche, à son coté. Elle, elle n'attend pas, elle décide. Lui, il ne décide pas, il joue, avec toutes les règles que cela peut comprendre, les siennes et celles des autres mêlées, pour que tout soit finalement plus excitant. C’est un nouveau jour, il commence dès à présent. A contretemps, contre le temps. Blanche rajusta le diadème scintillant, et entama son chemin par le hasard. Un pas, puis un autre, l’un. Devant. L’autre. Le sourire s’étant un peu estompé, il lui fallait se concentrer, afin que le hasard fût parfait. Et si cette femme tirait une carte, il fallait que ce soit celle que lui désirait tirer, car alors ce ne serait pas sa conception de la maladie, mais celle de cette femme blonde. Il fallait qu’il désigne cette carte avant qu’elle ne le fasse à sa place. Cela semblait vraiment important à cet instant, comme un besoin pressant. Excitant.



    [Désolée pour ce post ... minable (-_-") mais je déteste les formalités. Enfin après ça, j'vais pouvoir poster vraiment, faut juste que je me trouve un compagnon de rp ! o/]
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Erin-Siloé Blake
The Second Joker
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MessageSujet: Re: Pic Ni D'ouille   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeJeu 15 Avr - 2:40

    Oublie ton château de cartes
    Et je ferais de même
    ...

    Pic Ni D'ouille Yuuko10

    Elle entend les échos une douce mélodie, des notes de musiques sucrées, toutes douces. Mais elle ne veut pas dormir, elle ne veut pas qu’on lui chante de berceuses. Elle ne fermera pas les yeux. Elle ne peut pas. Au fond d’elle elle sait. Trop de choses à faire. Le chercher, le trouver. Se chercher, se trouver. Poupée Reine se réveille, Erin la suit dans les couloirs vides, sans odeurs et sans horloges. Elle avance comme une somnambule. Erin aussi le voit, ce fil qui les relies tous, celui que poupée Reine suit. Mais il semble interminable, Erin commence à perdre patience, il faut qu’elle se dépêche. Ne pas être en retard pour le thé. Ne pas être en retard pour Blanche. Au fait, quelle heure est-il ? Erin fouille dans ses poches, ne retrouve plus sa montre, ni ses allumettes… Elle se stoppe net. Poupée Reine se retourne et lui demande ce qui ce passe. Erin ne peut plus parler, trop énervée. Elle ne veut pas redevenir comme avant, sans défense. Les mauvais souvenirs s’agglutinent dans sa tête, jusque sur le bord de ses lèvres. Elle doit cracher sa colère, cracher de mauvais mots. Poupée Reine se bouche les oreilles et ferme les yeux, Erin en profite pour balancer des insultes en tous genre. Elle leur fait des bras d’honneurs à tour de bras, même si ils ne sont pas là. Des bras d’honneur jusqu ’à en avoir des bleus douloureux. Elle ira leur faire goûter à ses allumettes, et leurs morsures de chiots ne lui feront pas mal. Elle les mettra en pièce et rira jaune, rira rouge, rouge et rouge. Rira noir même. Erin reste planté comme une statue, immobilisée par sa rage. Poupée Reine en profite et avance vers elle. Si Erin ne parvient pas à oublier que ces sales cafards lui ont volé quelque chose, si elle ne parvient pas à s’isoler, Poupée Reine doit agir. Elle tend sa main de chiffon ouverte devant Erin, dans sa paume, un bonbon bleu. Erin l’avale. Tout ira mieux, elle sera de nouveau calme. Trop calme. Le regard hagard, Erin est perdue. Depuis combien de temps est elle restée debout ? Elle ne sait pas. Elle regarde autour d’elle, ne sait plus où aller, ne sait plus quoi faire. Poupée Reine ne l’a pas attendue, Erin doit se débrouiller seule pour retrouver les fils. Le fil de ses pensées, le fil qui les unit.

    La démarche peu assurée, elle avance lentement. Quelque chose sur le sol attire sont regard. Des aiguilles…Elles scintillent, prêtent à la piquer si elle ne se dépêche pas. Alors Erin accélère la cadence. Pas a pas, elle se rapproche. Si les aiguilles sont là, le fil ne doit pas être bien loin. Et puis soudain, sa crie dans sa tête « le thé, le thé, le thé ! ». Blanche l’attend, la Princesse combattant avec des papillons d’argents aux ailes acérées. Bien plus que le thé, ce sera une occasion de s’amuser, et de les faire danser. Le crépitement des allumettes rythmera la danse des fous, des étincelles au bout de ses longs doigts d’araignée. Des étincelles puis des flammes. Ils seront prit au piège, encerclés par le feu. Ils ne pourront faire autrement que danser pour éviter les papillons de Blanche, qui fendront l’air en scintillant. Du sang, du feu, des armes. Et s’ils n’étaient pas fous ils le deviendront…


    - N’est ce pas… ?

    Applaudissement. Bien-sur, c’était eux. Blanche et poupée Justine, le sourire aux lèvres. Erin les regarde. L’air un peu absent, elle rêve encore mais elle leur sourit. Elle l’avait retrouvé, Lui, son partenaire de folie, son compagnon de génocides. Erin aimait ses airs de petit chat hypocrite, cette manière de pousser le monde entier à bout. Cette façon de les détruire mentalement, surtout pour lui. Et cette façon de les détruire physiquement, surtout pour elle.
    Marcher côte à côte. Main dans la main mais pas trop.

    Ils sont partis devant, dans une sale pleine à craquer. Des gens partout, plus une seule place. Plus que quelques places disponibles, trop de monde… Ils la suivent des yeux. Leur regard sale, des étincelles de démences. Elle en voit certain, elle sait ce qu’ils veulent mais elle ne leur donnera pas. Erin est bien trop précieuse, elle ne choisit pas n’importe qui. Elle ne parle que lorsqu’elle en a envie, s’intéresse à eux seulement parce qu’elle doit en tirer quelques avantages. Mais là, vraiment… Elle ne voyait pas à qui elle aurait pu accorder de son attention hormis Blanche. Peut-être ce petit groupe d’individus qui semblaient plutôt satisfaits, ou pas. Ils avaient l’air différent. Mais peu importe. Elle devait avancer, tirer sa carte pour savoir ce qu’elle valait. Erin ne savait pas. Quelle carte ? Non, elle avait beau chercher, elle ne pouvait pas choisir. Trèfle, Cœur, Pique, Carreau, c’est rouge ou noir. Devenir l’impératrice, le pendu, le monde, c’est blanc. Impossible de choisir, rouge, blanc ou noir, elle ne peut pas. Erin se reconnaissait dans toutes les cartes, que ce soit les Arcanes majeurs ou mineurs. Ce qu’il lui faut, c’est l’incolore. Elle avance, se place derrière Blanche et lui murmure à l’oreille :


    - Qui sera qui ?

    Tombant sur la table
    Et balayées en dessous
    Renie, renie
    ..
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Emma Hines

Emma Hines


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MessageSujet: Re: Pic Ni D'ouille   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeJeu 15 Avr - 13:15

D’un geste impatient, Hines mélangeait ses cartes. Trois atouts à la suite, ce n’était vraiment pas normal… Une fois le jeu mélangé, complètement cassé de tout ordre numérique, la joueuse replaça ses cartes devant elle. Elle prit le dossier suivant, lut le nom inscrit suivant, leva la tête pour se rendre compte à qui elle allait donner sa carte puis en choisit une rapidement. Celle-là. Celle cachée par une autre. Bien, la carte pour ce psychopathe serait… Le sept de Piques. Rapidement, la jeune femme retourna la carte vers elle et découvrit enfin un arcane mineur. Un fin sourire éclaira son visage :

« Roi de cœur. La table des cœurs se situe au milieu de la salle. Tu ne peux pas te tromper. Bienvenue ».

Sans perdre davantage de temps à l’explication, la jeune femme attrapa le dossier suivant. Les patients s’agitaient déjà assez pour risquer des explications interminables. Chris Sanga. Le tocard. Plus un mémo-technique qu’une insulte, Hines jeta un regard sur la file des nouveaux. Ouais ok, le grand blond à l’air bizarre qui portait un diadème devait être… Surprise par l’avancé d’un autre grand blond, Emma fronça les sourcils. Depuis quand se trompait-elle autant sur l’identité & la pathologie d’un patient ? Cette dernière fut davantage troublée par l’intervention du fameux Chris Sanga. Pour qui il se prenait celui-là ? Retenant une pulsion meurtrière Hines porta difficilement sa main sur le jeu –ses joues étaient terriblement attirantes… Sa main y serait tellement bien… – et tira rapidement un des nombreux morceaux de carton. Elle espérait qu’il obtienne le deux de trèfle, carte la plus faible du jeu. Son égaux en prendrait un coup, ça ne lui ferait pas de mal, mouahaha ! Elle retourna la carte, ragaillardit par sa propre réflexion et… Nieuk. Mais… Encore un atout ! Putin de merde fait chier, c’est pas possible, il fait tout pour m’emmerder ce putin de bordel d’enfoiré de jeu à la con !

« Atout numéro vingt : le jugement »


La jeune femme commençait vraiment à s’impatienter… Ce qui ne présumait rien de bon. Cette situation lui rappelait les toutes premières fois où elle avait eu à tirer les cartes… Pour plus d’une vingtaine de pensionnaires. Et ce garçon, Chris, lui rappelait inévitablement cette femme. Cette femme qui l’avait reprise lorsqu’elle l’avait appelée Miss. Elle désirait « Mademoiselle ». Hines avait changé sa formule de politesse, un sourire jaune aux lèvres. Sa carte quant à elle, n’aurait pas mieux convenu à quelqu’un : qui, mieux que cette femme, aurait pu prétendre au titre d’impératrice ? Sa tenue, sa stature, son élégance et son insolence… Tout en elle découlait de cette haute noblesse. Le hasard faisait –parfois- bien les choses…

Tirée de ses rêveries, elle attrapa un autre dossier. Blanche Sade Lauderdale, le malade au dossier effrayant et émouvant. Le grand au diadème. Le blond qu’elle avait confondu avec Chris. Tout en lui était étrange. Rien et tout semblait émaner de lui. Emma n’eut pas d’idée précise d’une carte sur laquelle parier. Etrange ce garçon... Et ce diadème qu’il arborait fièrement sur la tête. Habituée à des styles vestimentaires aux goûts douteux, c’était la première fois qu’elle voyait un homme autant revendiquer sa feminité… Hines coupa court à ses réflexions et mélangea une nouvelle fois son jeu de carte, l’étala et paria sur… L’as de carreaux. Moui cette carte pourrait lui convenir… Mais l’as de carreaux aussi. Tout comme le roi de trèfle. Tout et rien semblait lui convenir. D’un geste habile, la jeune femme attrapa la carte située juste devant elle, la retourna et déclara, un sourire rêveur aux lèvres :

« Le joker… »

Elle glissa son regard sur le garçon. Etrange. Qu’est-ce qu’il lui réserverait ? D’un signe de tête, la jeune femme désigna une des tables des arcanes mineurs et le regarda s’éloigner. Le joker… Distraitement, elle prit le dossier suivant. Erin-Siloé Blake. Ses rêveries s’effacèrent aussi rapidement que le soleil disparaissait sous les nuages en automne. Hum… Le cas le plus complexe qu’elle n’avait jamais eu : elle semblait cumuler toutes les pathologies. Une femme dangereuse sous le manteau d’une femme élégante et raffinée. Quelle carte ? Le joker lui aurait vraiment bien convenu… Les cartes toujours devant elle, Emma hésitait puis prit celle qui était quelques instants auparavant, collée à celle du Joker. Elle la retourna. Stupéfaite, elle murmura, comme pour elle-même :

« Le joker. »
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Blue Heart
Roi de Coeur
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MessageSujet: Re: Pic Ni D'ouille   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeJeu 15 Avr - 14:55

Heart se lève et prit sa carte : Le roi de cœur. Heart fut surpris, pourquoi le roi de cœur, finalement, Heart pense que ce n'est qu'une mauvaise blague, car son nom et prénom veulent dire "Cœur Bleu" en anglais. Heart se sentait ridiculisé.

Heart : "Roi de cœur, vraiment ridicule cette distribution de carte de Tarot, vraiment, ça ne sert à rien, vous s'rez bien quand vous n'aurez plus de cartes de Tarot pour les nouveaux pensionnaire ! Je veux bien m'asseoir, mais je ne vois pas l'utilité d'attendre encore, enfin, je suppose que de toute façon, vous ne pourrez pas me virer de cette asile de fou sous prétexte que je suis un psychopathe selon les médecins de la police ! Tss... Vraiment ridicule toute cette histoire.

Heart se dirige vers la table des cœurs, tout le monde le regarde, il faut dire que c'est une vraie tête brulée, il est devenu comme ça depuis qu'on l'a transféré ici. Heart arrive à sa table, tire une chaise et s'assoie en mettant les pieds sur la tables ! Il regarde le plafond avec désintérêt.

Heart : "Vivement qu'il y est d'autres membres de ce groupe, Cœur ! Comme je suis le premier membre et que ma carte est le roi de cœur, ça signifierait que c'est moi le leader de ce groupe, et comme je suis un roi, tout ces cœurs devront m'obéir ! HAHAHAHA !"

Heart regarde un peu de tout les côtés, on pouvait notamment voir les pensionnaires de la table majeurs le dévisager.


Dernière édition par Blue Heart le Jeu 15 Avr - 21:53, édité 1 fois
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Gail O.Stolenfield
XV- Le Diable
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MessageSujet: Re: Pic Ni D'ouille   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeJeu 15 Avr - 15:38

Pic Ni D'ouille I945802_Untitled3 Pic Ni D'ouille I945803_Untitled5 Pic Ni D'ouille I945804_Untitled16

" Vieux Bouc, Je vous sens fébrile.
Aimez vous, mon petit nombril ? "
[Mylène Farmer.]


    La tentation du mensonge ? Je l'emmerde, je suis bien plus fort qu'elle.
    Moi, j'ai toujours tenté tout le monde, et voilà où ça mène, de bien se comporter en petit enfant sage. De voir par dessus mon corps nu, leurs yeux vitreux et vides, qui veulent me toucher, me caresser, sentir ma peau trop blanche sous leur mains trop sales. Des porcs, ouais, de la confiture aux cochons, connaissez le dicton. Voyez l'image, la satire, ce que vous désirez ; mais comprenez moi. Au moins une fois, faites cet effort. Vous m'avez baisé comme il faut, faut dire, avec vos contrats, vos juges et vos médecins. La justice, l'innocence, la victime ou le coupable ; c'est quoi ce jeu du crime auquel vous avez trouvé réponse? Une démangeaison du rêve qui les ronge comme ma putain d'obsession du faux pour le vrai? Je ne m'y oppose pas. Inutile. Petites choses stupides. Vous croyez depuis quand exactement, que vous semblez capables de m'attribuer une personnalité que je n'ai jamais eue ? Moi je suis un fantôme, je vous dis, pour sûr, même. Je suis la petite tâche d'ombre, là sur le mur, qui crie "Regardez- moi", l'éspèce d'adolescent dont personne ne veut sous prétexte qu'il ne sait rien sur lui. Ou trop et ce, à votre -sûrement excessif, d'ailleurs- désavantage. Le troubadour, le vagabond entre dées illusions brèves et dées espoirs déjà morts. De la semence en putréfaction dans un pubis mal épilé au lubrifiant. Entre mes côtes, qui plus est, juste là, sur mon torse, sur ma poitrine ; sur mon échine : ça bouge. Si c'est pas un rythme cardiaque, ça doit être mon côté paranoïaque. Grandit, qui grandit vite, et sûrement trop. Elle remonte jusque dans ma gorge, cette maladie, mais je suis pas fou, juste un peu trop surdoué pour leur ressembler. Elle coule, découle comme l'écume de ma vie, ce petit bout de rien, ce fil d'aiguille trop fragile, qui casse comme un rien, trop bon marché, en gros. Au fait, je suis quoi, Moi, à part le dégueulis de ce Monde? Ces deux mots commencent par la même lettre, mais ne finissent par sur la même, ça, croyez -moi, sur ma vie que je l'ai compris. Peut être trop tard, alors. Laissez moi mes présumées prétentions, parce que c'est mon caprice, de les conserver. De les conserver encore un peu. Je suis névrosé avant l'heure, ce sont les effets secondaires. Je meurs ; alors aidez- moi ; Je meurs.

    Il vous faudrait de la pitié pour apprécier mon cadavre de jeunesse.
    Du moins, de ce qui en reste encore debout, d'un point de vue matériel, ce qui se dandinait encore ou en corps, sur l'amour de ma vie, désormais au loin, derrière les barreaux. C'était bon, au fond. De le sentir si loin, si proche, de le sentir tout court, à la vie, à la mort, ou peut être à l'amour. Qu'il aille se faire mettre. Et c'est moi qui l'ai fait maître, d'ailleurs, Maître d'une cellule où il doit pas tellement avoir à se plaindre, bien que c'est ce que j'aurais espéré. Qui peut se prétendre assez aimant et bienveillant pour faire baisser les yeux de l'Amoureux Gail ? Je suis pas le méchant de l'histoire, je suis le vainqueur, il faut saisir la nuance, être en transe, sentir, éprouver, savoir ce que c'est de devenir l'aimé/écorché vif du vice, cloué sur le crucifix. Je l'ai toujours été, voilà qui je suis, j'ai trouvé, le pire d'entre tous, sûrement juste après vous. Si j'enferme, vous cadennassez : Mon être, et même ma moitié. Et dire que mon histoire commençait par un ruban vert autour du cou. Ce jour là, j'me souviens, j'étais moins grand moins beau, et je mâchais du bubble gum trop fade. L'histoire de quoi ? Acte interdit trop vite surpris : Celle du Flagrant des Lits.
    Je me suis toujours lassé de tout. Tout est inachevé, à mes yeux. Dans la vie de l'Homme, existe - t - il une majuscule possédant un point ? Même mes boutons de manchettes, ils sont jamais fermés, ca sert à quoi, je les enlève à la fin de la journée, après tout, de vous à moi, c'est comme l'anecdote de faire son lit ou pas. Comme on se lève on se couche, à deux, et ça défait encore plus les draps. Je sais ce que vous pensez. Oui, dans ma tête j'ai huit ans parce que je mens, je suis un gamin, j'agis en conséquence. C'est ce qu'on pensé les psychiatres. Et puis quoi, là aussi j'ai menti, point. Ordures.

    Je n'aime pas les points d'interrogation.
    Ils m'obligent à être créatif. Moquez - vous, au final il n'y a que moi qui puisse rire. Mais les questions que je me pose sont souvent moins gaies que les vôtres, parce que je n'arrive plus à y répondre, victime d'ambivalence entre réel ou non. Ça me fout des semelles de plomb , de devoir répondre à l'énoncé dont les initiales sembleraient me blâmer "Quoi, C'est Mal ?". Silence, après tout, je suis comme les autres, je traîne mon poids comme eux. Poids commun, comme un que je suis, Gail O stolenfield. Enchanté.

    C'est Mon Tour.
    D'horloge. Le glas sonne, c'est à moi qu'il va maintenant falloir donner un fichu numéro. Une carte, un morceaux de carton qu'on t'attribue, et puis à toi de lui ressembler. Le fruit du hasard, Sûrement plus interdit que ne pourra jamais l'être une simple pomme. Quoi que, difficile pour moi de cerner l'autorisé ou prohibé, je suis les deux et aucun à la fois. Je voudrais bien savoir ce qu'elle va me sortir, la diseuse de bonne aventure qui m'a admis ici, dans ses cages à poules, ses goulags à la con. De toute façon j'ai qu'à devenir Nazi, on m'exécutera plus vite que je n'aurais le temps de tuer. Il fait pas bon vivre à cette époque qui est la notre. un missile vous tombe sur laggle, et si vous êtes défigurés, rassurez vous, la compagnie Hitler vous assure un séjour où vous apprécierez votre vie bien plus qu'avant. Une croix gammée. Entre Doctrines, Réalité, Missile, Fatalité, Solitude, Larme, Sinistrés seulement on pouvait tous s'endormir, ca ferait de mal à personne, un bon Dodo.
    Sauf que là, c'est devant la Dirlo' en personne, que je m'installe. Elle est jolie. C'est un sacré boulot, j'imagine, de devoir compatir pour un sac de rebuts. De merdes dans notre genre, nous, les virus de la seconde guerre qui ne finira jamais. Ça fait déjà quoi, aller, Trois ans. On les compte plus. Oui, elle est terriblement désirable, avec ses sourires qu'elle offre à toutes les sortes de tordus auxquels elle doit avoir à faire. Affaires, pour la plupart, classée, pour moi.
    Désirable & Diable, ça commence par la même lettre, à l'identique de celle sur laquelle ils s'achèvent.
    Et sinon, je suis quoi, Moi, à part le dégueulis de ce Monde ?

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Dernière édition par Gail O.Stolenfield le Jeu 15 Avr - 18:04, édité 1 fois
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Pseudechis Strow
III- L'impératrice
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MessageSujet: Pic Ni D'ouille   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeJeu 15 Avr - 16:41

Ce fût la carte de l'Impératrice, exactement ce que j'avais prévu. Mrs Hines même si elle n'en montrait rien semblait contrariée de m'avoir piochée la carte que je désirais. Cependant je décelais dans son regard un certaine satisfaction que je ne pus expliquer. Elle m'indiqua la table des arcanes majeurs où se trouvait la fillette qui observait la scène depuis son commencement. Je ne fis pas immédiatement attention à elle, trop concentrée sur la directrice. Je la haïssais, elle s'était comportée de façon impolie et hautaine envers moi, cela ne m'était jamais arrivée et puis quelle drôle d'idée de tirer les cartes pour nous attribuer nos chambres, elle devait être aussi folle que nous ou du moins quelque peu originale dirons nous. Elle ne ressemblait à rien aux autres psychiatres que j'avais rencontré au cours des études que j'avais faites. Son calme m'énervait et en sa présence, je le sentais, je pouvais perdre mon calme légendaire.

Cette femme m'aspirait cependant un certain respect, peu de personne dirigeait ce genre d'établissement et encore moins avec une telle patience et un tel dévouement. Ces pensées me firent arriver à la conclusion que même si j'avais eu mes instruments habituels, je ne me serais point amusée avec elle et l'aurait donc laissée tranquille. Aujourd'hui et après quelques discussions fortes intéressantes avec elle, je la haïssais toujours autant et devait aller chercher au plus profond de moi des réserves de patience que je ne savais pas posséder. Je m'étais fait une raison, je serais à peu près traitée comme tous les autres patients même si j'avais réussie néanmoins à avoir ma propre chambre.

Je rouvris les yeux pour connaître la carte de la petite Alice Hazen. Mrs Hines en avait déjà terminé avec elle et j'appris qu'elle avait hérité de la Grande Prêtresse, nous pourrions peut être nous entendre à l'avenir. Mrs Hines était sur le point de tirer la carte d'un certain Scissor Sector, être qui semblait peu charmant et relativement repoussant. Il tomba sur Le Fou, la directrice en fût quelque peu affolée. Tiens tiens, avait-elle réussi un de ses paris? Les suivants s'enchaînèrent, je remarquais un certain Nathan, un certain Blanche qui ne m'aspirait absolument pas confiance et puis une Erin, femme terriblement élégante et belle. Le spectacle terminé, je me décidais à me lever pour me diriger vers le tableau de répartition des chambres. A chaque nouvel arrivage de viande fraîche, je vérifiais que je jouissais encore du seul privilège que je possédais ici, ma chambre.
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Chris Sanga
XX- Le jugement
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MessageSujet: Re: Pic Ni D'ouille   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeJeu 15 Avr - 20:18

Chris observa la réaction de la directrice avant même de regarder la carte. Il était détestable, et cela semblait se voir grâce aux autres. Il baissa la tête. Arcane Majeur, Numéro 20 : Le Jugement. C'était tout lui cette carte.Juger, Observer, Analyser. Il l'avait toujours fait et cela n'allait pas changer.Il trainait les pieds et se dirigea vers la table des arcanes majeurs tout en souriant a la directrice. Il savait qu'il était supérieur. Il l'avait toujours su, surtout lorsque sa mère lui répétait. Vivre seul l'avait fait dominer la maison, et il dominerait le monde entier. Cette foutue guerre s'arreterait grâce a lui, et il sauverait l'humanité. Il se tourna vers la directrice en souriant...


Ehe... Il semblerait qu'on va bien s'entendre vous et moi. Je suis sur que vous me serez très pratique. En dirigeant cet établissement d'une main de fer, vous gagnerez votre place dans mon futur gouvernement mondial. Lorsque je dominerais le monde, bien entendu.

Il entendait les arcanes mineures brailler. Quel ramassis d'abrutis! Seuls les arcanes majeurs pouvaient posséder le pouvoir. Il en faisait parti, il faisait parti de l'élite. Il était le plus intéressé et le plus intéressant. Il était le plus génial et analyserait tout les majeurs.

HAHAHAHA !

Il tourna la tête vers la table des coeurs. Un ramassis de crétins ceux la. Celui qui était devant Chris dans la file avait poussé un cri de joie. Il était dingue? Il n'était même pas majeur!
Chris ouvrit son sac et regarda le carnet. Il pris son crayon et nota scrupulesement:


Roi de Coeur.

Il écrivit deux ou trois lignes sur le peu qu'il avait vu. Ce roi était égocentrique, voulait tout pour lui et ne se rendait pas compte que le vrai roi, c'était Chris. Il posa sa tête contre le mur en se balançant, il était enfin arrivé, a sa nouvelle demeure...
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Vivian A. West
VI- L'Amoureux
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MessageSujet: Re: Pic Ni D'ouille   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeSam 17 Avr - 0:33






"T'es qu'un con, V. "

Il sent l'arôme du café se dégager, tandis qu'il sort péniblement de la voiture. Le parc, la maison, le hall. Tout ça, ce n'est que vapeur. Odieuse humeur d'un dieu sans peur. Sans foi, ni loi, qui ne comprenait pas que la vie n'etait plus rien pour lui. Un monde évanescent ou il n'était que trop tangible. Un monde irréel où il n'etait que trop vivant. Il aurait voulu mourrir, c'est ce qu'il voulait dire. Il maudissait les saints de lui avoir volé tous les siens, un par un. Ou alors, il n'avait jamais rien eu. Il n'avait fait que se leurrer. Il n'avait été que la catin, d'un homme qu'il aimait trop bien. Il avait écarté les cuisses, parce qu'un ange lui avait demandé. On l'avait prise et reprise, son âme.

Il avait oublié son innocence, il l'avait jetée comme il avait perdu son enfance. Il n'avait plus de sens pour le guider, agir comme un automate. Vivre comme une poupée. Il n'aimait plus.

Il avait le coeur brisé.


" Rendez moi mon âme putain! "

Il avait envie d'hurler. D'arracher ces putains de peintures du hall qui le faisaient flipper. V n'etait plus que l'ombre de ce qu'il avait été. Et ce n'etait pas plus mal. L'ombre d'un faible a surement plus de valeur que le mécreant lui même. Se maudire. Ca suffit pour survivre, non? Quand les autres, tant d'autres attendent de toi tellement de choses. Cesse d'être une catin, comporte toi bien, ne couche pas avec les gens. Même si ils te le demandent gentiment!

"Ils disaient qu'ils m'aimaient." Il l'avait cru, il avait voulu le croire.

" Monsieur West, vous pouvez rejoindre les autres pensionnaires dans le réfectoire, afin de vous restaurer."


Il ne répond même pas, il observe d'un regard vide la personne qui lui parle. Homme ou femme il n'en a que faire. Bien qu'il haisse ces dernières. Il pénétre dans le hall, les mains dans les poches, avec rien dans la caboche, si ce n'est un son qui ne s'arrêtait pas.

Il l'entrevoit à peine, la femme a table qui l'appelle.


" Prends une carte."
Il l'avait prise, au hasard. Avant de laisser un ricanement sonore s'echapper de sa bouche. L'amoureux.. Il était l'amoureux? Lui, le garçon qui n'avait plus de coeur, parce qu'on lui avait pris. Il hésite entre rire ou pleurer, il jette à la femme un regard qui se voulait vengeur. Il est presque en pleurs. Presque, parce que s'abaisser à pleurer devant elle, signifiait perdre sa dignité pour toujours. Et il le refuse. Completement et résolument.

Merci femme de l'amour.


Il détourne le regard. Il ne devrait pas. Un con de blond qui mangeait capture son attention. Il lui lançe un regard torve, et Vivian sent sa rage se reveiller, il n'aime pas son air. Il n'aime pas sa gueule. Il n'aime pas sa façon de se considerer comme un dieu vivant. Il le détaille des pieds à la tête, laissant apparaitre une de ses moues mutines et agacée, avant de lancer un soupir insultant.

" Hey, crétin, au lieu de me regarder comme si t'avais jamais vu de beau gosse dans ta vie, dis plutot ce que t'as eu comme carte"

... V a précisement envie de buter G.

Il marmonne rapidement le nom de sa carte.

Et G qui ricane.

" L'amoureux, pour une donzelle enamourée, c'que c'est beau; c'que c'est surfait. "

V se mord la lèvre. Prêt à lui en coller une. Avec son petit corps de pucelle, ses membres blancs et minces, sa bouche trop rouge et ses cils trop longs. Il est une poupée délicate, pas faite pour se battre. Mais qui suscite l'amour avant même de susciter l'interet. Et toi , Gail Stolenfield, homme que par le sexe, et encore. Tu le regardes et tu te marre, avec ton regard dur posé sur cette petite chose fragile. N'as-tu pas honte? D'être le bourreau de l'agneau sans défense. De celui qui plus tard, t'entraineras avec lui, dans sa déchéance.

Fais le fier, continue, tu as raison. V se vengera. Et tu crieras son nom.
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Mélusine Gretchen Klaus
As de Carreaux
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MessageSujet: Re: Pic Ni D'ouille   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeMar 20 Avr - 22:36

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11 mai 1941

11h29


- Eh toi !

Mélusine était assise sur un banc (enfin, si le mot est approprié) à l'exterieur du bâtiment. Elle regardait dans le vide pour chasser toutes ses mauvaises pensées, mais la voix qui l'interpella l'y replongea. Cette voix était sans respect pour elle, aucun respect malgré le fait qu'elle soit une jeune femme et fille unique d'une famille aisée. Non, cette voix ne lui vouait aucun respect car elle avait été envoyée dans un asile pour les dix-neuf années à venir, parce que d'après tous ceux qui l'entouraient, elle était complètement folle. N'exagérons rien : il y a des gens pires qu'elle, il faut le reconnaître. Mélusine ne bougea pas, trop occupée à chasser ses mauvaises pensées tout en pensant beaucoup de mal de cet homme qui l'interpella encore et encore sans qu'elle réponde. Il aurait pu s'énerver au bout de la troisième fois où il lui ordonna de venir, mais non, il l'appella encore et encore tout en sachant qu'elle n'aimait pas le ton de sa voix. Puis, il perdit patience alors qu'il l'appelait pour la quinzième fois. Alors il avança vers elle et la prit par le bras.


- Lâchez-moi ! fit Mélusine en essayant de se dégager.


Mais l'homme n'écoutait plus, il avançait vers la grande porte d'entrée et comptait bien traîner Mélusine dans l'enceinte de cette énorme bâtisse. Alors Mélusine cessa de se défendre, pensant qu'il la lâcherait et la laisserait marcher sans avoir besoin d'un gorille pour la traîner de force dans n'importe quelle pièce du château. Après quelques minutes de marche à travers les grands couloirs, il la lâcha en lui indiquant qu'elle devait se rendre au réfectoire et qu'il l'y accompagnerait s'il le fallait afin qu'elle ne se sauve pas gaiement comme elle en aurait envie. Mélusine devait l'admettre, elle voulait courrir pour lui échapper et pouvoir quitter cet endroit abominable, mais elle savait bien qu'elle avait très peu de chance d'y parvenir. Suivant sa raison, elle préféra obéir sagement aux ordres et continua son chemin sans rien dire. Très vite, on entendit plus que le song des chaussures sur le sol ce qui surprit la jeune fille : ne devrait-il pas y avoir déjà quelques pensionnaires ? C'était assez étrange ... Cet endroit était plutôt bien éclairé par les fenêtres qui perçaient dans chaque pièce et permettaient aux faibles rayons solaires d'entrer pour "réchauffer" une pièce. Encore une fois, elle remarqua que le soleil était plutôt absent dans cette région de l'Ecosse, ou seulement du côté de l'asile peut-être ? Elle n'y avait pas fait grandement attention dans le jardin, mais elle avait bien vu que la végétation était terriblement triste et morne. Quel endroit ennuyeux en façade ! Mais que se passe t-il à l'interieur ? Mélusine songea que cela devait être un peu plus actif que ce qu'elle avait vu, en tout cas, elle l'espérait : passer dix-neuf ans à s'ennuyer fermement, ce n'était pas vraiment dans ses plans ... Elle ressortit de ses pensées pour voir où elle en était : plus très loin sûrement, mais toujours pas à l'endroit indiqué ...


*Ma pauvre, on va pas vraiment s'amuser toi et moi ici.*

- Je ne penses pas non plus ... murmura t-elle.


La terrible Mariechen marchait (ou volait peut-être) à ses côtés, du moins ... pour ses yeux. Elle avançait tranquillement dans les couloirs, avec elle comme un petit chien suivrait son maître. Mélusine n'était pas la maîtresse de Mariechen, elle ne pouvait que suivre ses conseils, et parfois ... obéir à ses ordres. Il en avait toujours été ainsi, et Mélusine n'avait pas l'intention de changer malgré cet endroit lugubre et le nom de sa maladie "Pychose avec hallucinations et troubles du cours de la pensée (tachypsychie, logorhée, disgressions et rationalisme morbide)", d'ailleurs certains des symptômes étaient apparus naturellement sans aucune substance douteuse pour les y aider. Le psychiatre s'en était étonné. Mais pourquoi se mettait-elle à penser au psychiatre ? Elle aurait du le tuer pendant qu'il en était encore temps, mais pour la première fois ... elle avait tenu tête à Mariechen et son irrépressible besoin d'envoyer tout le monde du "côté des âmes" comme elle le disait elle même ...



- Nous y voilà, annonça la voix grave du gorille qui l'accompagnait.


Mélusine poussa la porte, elle voulait savoir pourquoi on lui avait demander de venir au réfectoire. Une fois dans la grande pièce, elle apperçut la directrice assise, un paquet de cartes sous la main. Elle les regardait l'une après l'autre. Lorsque la porte se referma dans un claquement derrière Mélusine, elle leva la tête pour la regarder. Puis, elle lui fit signe de s'approcher avant de se lever. Mélusine avança, moins sûre d'elle, elle laissa Mariechen debout à la porte du réfectoire qui la regardait avancer lentement.



- Prends une carte !


Mélusine s'exécuta, elle tira une des cartes en plein milieu de l'éventail qu'elle lui montrait. Puis elle la regarda attentivement, c'était un As de Carreaux. Elle donna le nom de la carte, son interlocutrice lui demanda de garder cette carte et l'autorisa à s'en retourner au jardin. Mélusine ne se fit pas prier, elle fit demi-tour car elle ne voulait pas s'éterniser dans la pièce. Elle regagna la porte rapidement, la poussa fortement et dés qu'elle fut dans le couloir, elle regarda le gorille qui s'apprêtait à la reconduire. De sa main gauche, elle l'arrêta en lui montrant l'As.


- C'est bon, je connais le chemin maintenant !


Puis, elle partit en courrant, tallonée par Mariechen, l'esprit errant ...
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Nastassia Eloane Bukovski
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MessageSujet: Re: Pic Ni D'ouille   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeMar 20 Avr - 23:56

Et quand la Reine perdit son Valet, il emporta avec lui tous ses pouvoirs.

« Nastassia ? Tu peux descendre une minutes s'il te plait ? »

Quand une enfant est dans son monde et que tout à coup on lui demande de quitter son statut de Reine pour rejoindre sa condition d'enfant dans le monde réel, et bien sachez que cela, c'est dure pour cette enfant. Ses serviteurs étaient à ses pieds, des sortes de petites boules de poils volantes qui réalisent tous ses voeux juste en y pensant. "Oh, j'ai soif" et PAF, un verre apparaît. Plein évidement, sinon où est l'intérêt ?
La blondinette n'a pas envie de quitter son monde à elle. Voilà maintenant deux heures qu'elle crayonne sur une feuille à l'origine blanche, je vous laisse imaginer l'état de la feuille. Il y a sur celle ci, tout se qu'elle vient de s'imaginer sous forme de symboles. Lorsque la voix de son père lui parvient elle sursaute. En levant la tête elle se rend compte qu'elle devrait déjà être endormie et qu'elle n'est même pas dans son lit. Elle quitta son petit bureau en bois et rangea son monde dans une boîte fermant à clé car si sa maman savait, ou pire, si son papa le voyait, elle se ferrait sûrement disputer. Pourquoi imaginer un monde alors qu'il en existe déjà un avec des personnes bien réelles qui sont prêtes à tout pour cette petite blonde de dix ans ? Prêtes à tout ? Oui tout ... Vraiment tout, même ne plus la voir, ne plus lui parler, ne plus la chercher partout pendant des heures, ne plus l'appeler pour lui proposer de faire un jeu dehors, ne plus aller la chercher à l'école ... Les petites choses de tous les jours qui tissent des liens plus solides avec cette personne si spéciale.
Maintenant qu'elle avait rangé sa feuille avec les autres, dans cette boîte qu'elle avait rapporté de Russie, une boîte blanche, peinte à la main avec une tâche rouge représentant un Trèfle, en tout cas c'est se qu'y voyait Nastassia. En réalité, la tâche rouge était juste le résultat d'une maladresse, un pot de peinture renversé, la boîte blanche à côté et la peinture glisse sur le bois lisse comme de l'eau sur du verre.
En descendant l'escalier elle se rend compte qu'il lui manque un ruban et qu'elle n'en a plus qu'un du côté gauche. Étrange, pourtant elle les avait bien les deux avant de se mettre à dessiner ... Il avait dû tomber sur son bureau ou alors il avait glissé sur le sol. Peu importe, elle le retrouverait, c'est se qu'elle pensait. Elle retira celui qu'il lui restait et entra dans le salon.

« Oui ? Tu m'as appelé Papa ? »
« Installes-toi Tassia. Nous avons à te parler. »

Parler. Toujours parler. Encore parler. Dans son monde il n'y a pas besoins de parler, tout le monde connaît ses envies, ses souhaits, ce dont elle a besoins sans jamais qu'elle n'ai à le dire. Parler ne sert à rien dans son monde, alors il n'y a pas de langue. Peut-être que si mais dans ce cas, elle n'est connue de personne parce que pour la connaître il faudrait pouvoir entrer dans la tête de la Reine et c'est chose impossible. Elle n'écoute pas sa mère, ni son père, autorité suprême, voix de la sagesse, parler ne sert à rien. Penser, dessiner, chanter, écrire, voilà des choses utiles. Sa mère parle de problème à l'intérieur de sa tête, de maladie qui ne peut que se soigner en Écosse, son père parle de départ, de rassembler ses affaires, sa mère reprend la parole pour lui dire qu'elle l'aime, qu'elle a été, qu'elle est et qu'elle sera toujours sa fille, quoi qu'elle fasse. Des mots, toujours des mots, des promesses qui ne seront pas tenues, pourquoi parle-t-elle ? Pourquoi parlent-ils tous les deux ? Elle ne les écoute pas, elle acquiesce de temps à autres pour faire croire qu'elle comprend, oui elle comprend, oui elle aussi elle les aime, non elle ne leur en veut pas, oui elle sera très sage ... Encore des paroles. Très vite elle est envoyée dans sa chambre avec pour ordre d'y rester jusqu'à se que quelqu'un vienne la chercher. Elle s'endort, le lendemain on vient la chercher, on lui fait porter sa robe bleue nuit et sa cape, on lui dit qu'il fait frais et qu'il vaut mieux qu'elle mette ses bottes, que ses gants seraient utiles, qu'il faut qu'elle mette dans un sac tout se qu'elle veut emporter. Elle n'écoute toujours pas vraiment, c'est comme si les sons lui vennaient de loin, comme si rien n'existait vraiment. Elle retient juste qu'elle doit prendre se qu'elle veut, pas trop non plus. Alors elle met ses crayons de couleurs, plusieurs crayons gris, un taille crayon en métal et beaucoup de feuilles blanche dans sa boite qu'elle referme puis elle attache la clé autour de son coup, après une chaîne en argent que lui a donné sa mère lorsqu'elle était petite. Un héritage de sa grand mère lui a-t-on dit. Elle est belle et légère, c'est pour cela qu'elle l'aime bien.

Quand elle quitte la maison elle revient tout de même à la réalité pour voir une dernière fois le visage de ses parents avant un long moment. Elle enregistre leur visage comme si elle ne les avait encore jamais vu puis elle leur fait un magnifique sourire qu'ils prennent comme de la reconnaissance ... Naïveté ou amour aveugle ? Le résultat est le même. Ils sont fières d'eux. Ils viennent d'envoyer leur fille à l'asile, en Écosse et ils se sentent libéré, pas d'un poids mais que leur petite Reine ne leur en veuille pas. Naïveté.



« Les Trèfles sont rouges et par leur faute j'ai perdu mon Valet ... »

Elle est assise dans le train qui se dirige vers l'Écosse, ce sourire sadique sur les lèvres. A côté d'elle une infirmière qui la laisse parler depuis tout à l'heure. Elle note sur une feuille l'heure et tout ce qu'elle dit. Elle remettra cette feuille au psychologue qui la classera. Voilà maintenant trente minutes qu'elle parle toute seule, une histoire de Trèfles et de Valet, de rouge, beaucoup de rouge ... Une fascination pour le sang ? Non, bien plus que cela. L'infirmière prend peur lorsque Nastassia tourne, pour la première fois depuis le début du voyage, son visage angélique vers elle, ses yeux d'un bleu océan, profond, se braquent sur elle est la dame en blanc est déstabilisée. Elle baisse la tête mais sent le regard de la fillette peser sur elle. On lui a dit qu'il ne fallait pas la contrarier lorsqu'elle était dans cet état. Elle releva la tête, tremblotant tout de même et la Reine demanda :

« Et savez-vous pourquoi les Trèfles sont rouges ? »
« N... Non, expliques moi Nastassia »

Elle c'était reprise à temps, la fillette détestait parler alors si on avait le malheur de butter sur les mots ... Elle entrait dans une de ses fameuses colères.

« Parce qu'ils sont tachés par le sang. »

Oui Nastassia ... Bien sur Nastassia ... Tout ce que tu veux Nastassia ... Dix ans ? Vous êtes sure ? Oh non, une question comme une autre ...
Lorsque la petite blonde se réveilla, le train entrait en gare. Elles étaient arrivé. Elles prirent une voiture jusqu'à House of Cards et enfin la Reine se sentit dans son élément. Tout semblait disproportionné à l'intérieur du château, tout paraissait beau, grand, utopique, comme dans son monde. Positif ? Négatif ? La suite nous le dira. Pour le moment l'infirmière la mène à travers les couloirs et elles arrivent devant de grandes portes. Elle lui propose d'entrer et de se place devant la table de la Directrice pour attendre de recevoir sa carte. Elle doit être sage. Ses yeux sont à nouveau d'un bleu clair comme le ciel et elle semble absente. Des mots, des phrases, encore et encore. Toujours la même chose, tous.
Les portes s'ouvrent, elle entre. Derrière celles-ci, une immense pièce avec plusieurs tables. Celle qui attire son attention est une table en forme de Trèfle, évidement, vide. Elle avance jusque devant la Directrice puis attend, les mains derrière le dos. Sa tête est relevée mais pourtant son regard est absent. Elle n'est là que physiquement parce que son esprit est ailleurs. Elle pense à eux, ses humbles serviteurs. Ils lui proposent un Trèfle orange mais elle refuse, ce n'est pas ça qu'elle veut et ils le savent tous. Se qu'il lui faut c'est un Trèfle rouge, grand, beau, avec une symétrie parfaite. Voilà se qu'elle veut et voilà se qu'ils ne peuvent lui offrir.


Et l'un de ses pouvoirs se nommait "Réalité".
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Zenko Benkei

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MessageSujet: Re: Pic Ni D'ouille   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeVen 23 Avr - 15:02

[FLASH BACK]


Il entendait au loin des hurlements de femme, d’enfants, d’animaux, il courait sans savoir où il allait, il était fait pour ça. La pluie coulait sur les toits, il ne voyait presque pu rien, il sentait juste l’eau lui fouetter le visage. Il se glissa dans une rue étroite puis se laissa tomber à terre. Il faut toujours fuir ses problèmes mais quand on a plus le choix, il faut fuir ceux qui les créent. Il décida d’aller chez son oncle. Arriver là-bas il se sentit libéré d’un poids énorme. Son oncle, était un grand illusionniste, il aimait faire des tours de passe-passe. Zenko était passionné par ce qu’il arrivait à faire, son oncle accepta de l’accueillir tout le temps nécessaire, il lui montra tout les soirs avant de dormir un nouveau tour. Zenko buvait ses mots et imprimait tout ses gestes. Si seulement il pouvait faire disparaitre ses problèmes comme les cartes. Tous les soirs, il sortait un livre puis écrivait ce qui lui passait par l’esprit, il était plutôt doué. Sa mère écrivait souvent et lui lisait ce qu’elle faisait, il avait aimé cette époque où il n’y avait que sa mère et lui, pourquoi ce qui fait notre bonheur n’est que temporaire ? Personne ne le savait. Il décida d’aider son oncle pour ses spectacles, il ne faisait pas de tour car il n’avait pas l’expérience pour, mais il choisissait les décors. Au début c’était difficile mais peu à peu il était devenu à l’aise, et finissait par faire des choses plutôt pas mal. Quand il rentrait après le travail il allait dans cette salle au fond du couloir où était posé tous les instruments de magie ainsi que tous les paquets de carte, il passait des heures à essayer de trouver comment faisait son oncle mais il n’as jamais réussit.

[RETOUR A AUJOURD'HUI]


Zenko se baladait calmement comme à ses habitudes, il observait l'extérieur du bâtiment, les châteaux l'avait toujours fasciné leur grandeur, leur architecture, leurs histoires tout l'intriguait. Puis il n'oublia pas qu'il était venu pour choisir sa carte, il rentra dans ce local un peu mis a l'écart a son goût et observa les gens choisir leur carte. On avait l'impression que c'était un nouveau départ pour chacun d'entre eux, un page se tournait pour commencer une autre, chaque personne décidait attentivement qu’elle carte choisir sa couleur et sa forme. Zenko lui pour l’instant ne savait pas vraiment. Il s’approcha de la table où se trouvait la directrice, il regarda les cartes il tomba sur des cartes de cœur, il les regarda et les reposa il n’aimait pas les cœurs sauf ceux qui sont mis en fin de messages. Puis après venait les trèfles, tout de suite il pensa au symbole de la chance, et il n’aimait pas les gens chanceux donc il ne pris même pas la peine de regarder le paquet. Ensuite c’était les carreaux, il ne fut pas intéressé non plus et enfin il vit le paquet de piques encore plein, tout de suite, il fit le rapprochement avec la vie, elle lui avait envoyée tellement de pique qu’il l’ont fait tomber et souffrir il prit le paquet et décida de prendre l’as. Il revit a ce moment son oncle qui lui avait appris des tours de magie dans le passé, et il souri. Il décida de garder cette carte coûte que coûte.
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Lena Donvalet
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MessageSujet: Re: Pic Ni D'ouille   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeSam 24 Avr - 12:47

"" Lena ? Lena , tu peux écouter s'il te plait ? Nous n'avons pas toute la journée , et je dois quand même vous parler de toutes ces régles !"

La jeune fille retrouna sa tête . Devant elle , une vingtaine de personnes la regardaient d'un oeil mauvais , mauvais et qui signifiait l'impatience . Un homme très bien habillé , tenant un long parchemin , et ayant de longues moustaches entortillés , la fixait . C'était celui qui venait de parler .

"Bien reprenons . Comme je vous le disais , c'est un immense préstige , qu'il vous est accordé , que de travailler dans les cuisines de ce château : Evidemment , certains jouiront de plus d'avantages que d'autres , car ils auront un rôle plus important , mais l'important n'est pas là . L'important est que vous êtes là pour servir . N'oubliez jamais durant le temps où vous travaillerez ici . Vous êtes là pour SERVIR les autres . Compris ? "

Un hochement de tête de chacun vint appuyer ce que venait de dire le monsieur .

"Bien ; Maintenant , je vais vous enoncer ce que vous n'êtes pas autorisés à faire , et que l'infraction d'une de ces régles conduirait à votre renvoi total , alors veulez bien écouter : je ne le répéterais qu'une seule et unique fois . "

Lena n'écoutait déjà plus . Elle examinait cette grande salle . Alors c'est ici que tout va se passer ? Les banquets ? Les fêtes ? Les orgies ? Etait-ce ici qu'allaient se faire manger , poulet rotis , et pommes de terres braisées ? Que le vin sera bu et avalé ? Peut-etre . Elle n'en avait pas la moindre idée . Quand elle eu fini d'examiner cette immense salle , elle s'attarda sur les autres "nouveaux " , comme elle . Ils étaient nettement plus agés . Certains avient mis des années de travail et de dur labeur pour travailler ici . C'était leur "reve" . Un rêve ? Mais que-ce que c'est qu'un rêve ? Tout cela était trop abstrait pour elle . Elle , était ici grâce à son "talent " ; Une autre chose nouvelle pour elle . C'est bien éphémère tout cela non ? D'après son protecteur , un talent nait " une fois sur des millions " et ce serait elle , il parait . Mais bon ; C'est déjà mieux que de vivre dans la rue . Ici , au moins , elle serait bien logée , et bien nourri . Enfin , elle espère .

" .... pas le droit de dèranger les nobles et les courtisants dans leur chambre pendant la nuit . Pas le droit de ..."

Des interdictions . Encore des interdictions . Toujours des interdictions . Lena n'était pas une rebelle , donc elle allait vigoureusement suivre les régles , ici demandées . Elle tourna la tête et vit une sorte de "cérémonie de réception" . La directrice , Emma Hines , déjà rencontrée ,e t des inconnus . Plusieurs centaines d'inconnus . Tous les regardaient d'un regard vidfe , ou peu interèssé . Voici donc les pensionnaires de l'asile qu'elle devait nourrir elle aussi . Heureusement qu'elle ne devait pas les approcher chaque jours , mais seulement un par semaine . C'était son contract . Travailler au château 6 jours sur 7 , et travailler un jour à la cuisine de l'asile . Bof , c'était une tache comme une autre ; Elle verrait ainsi d'autres visages , d'autres personnalitées ... En se retournant , elle vit que son groupe commencait à s'éloigner . Elle courut un peu , dans sa longue robe noire et blanche , pour les rattraper ; Ses chaussures lui faisait mal . Ca faisait des années qu'elle les portait , et n'avait pas les moyens de s'offrir une paire plus confortable . Peut-etre bientôt , avec son salaire , elle pourra s'offrir de bonnes chaussures , confortables et solides . Peut-etre .

" Et voici l'endroit où vous allez passer la plus grande partie de la journée : la cuisine ."

La cuisine était juste ... immense . Elle faisait 5 fois la taille de la précédente , mais en contrepartie , il y avait 5 fois plus de monde . Des serveurs , des sauciers , des coupeurs de légumes . Tout ce petit monde , dans lequel elle allait bientôt rentrer . Et savourer . Un homme l'interpella .

" Lenaaaaa ! Ma petite ! Commet ça va alors ? "

Cette imposante poigne était celui du chef de cette cuine . Celui qui l'avait engagé et lui avait appris de nombreuses techniques . Elle le regarda timidement .

"Euh ..."
"Alors ? Tes impressions ? "

Il lui fit un sourire qui dévoilat toutes se dents . Même les plus pourrites qui soient .

"Bon , je dois retourner au boulot ! Tu verras , haha , bientôt , tu sera à m place !"

Il enguela un jeune cuistot tout pâle , puis retourna à ses marmites . Lena s'imaginait déjà travailler ici . Même si elle savait que ce serait dur . Elle s'était promis . Réussir , vivre , découvrir . Apprendre . Empoisoner . Tuer .
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Amber Mercury
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MessageSujet: Re: Pic Ni D'ouille   Pic Ni D'ouille Icon_minitimeSam 15 Mai - 19:20

* Amber, sais tu quel jour nous sommes ? *

Un blanc survint, non elle ne le savait pas. Le temps pour elle n'avait plus aucune importance, elle était bien avec les peluches que Andrew avait volées. Ces peluches, aussi belles que si elles étaient neuves, Amber en prenait le plus grand soin, elles étaient ses seules amies muettes. Sa préférée était un gros et grand ours en peluche, aussi doux qu'en sortie d'achat, elle aimait le prendre dans ses bras et le serrer aussi fort que possible. Ces peluches étaient sources de câlins pour la jeune femme qui n'en avait pas bénificié depuis bien longtemps. Amber se mit à chantonner une berceuse irlandaise, que lui susurait sa mère pour qu'elle s'endorme, en passant ses doigts trop fins dans les cheveux d'une poupée de chiffon.

* Amber ? *
« Non je ne sais pas Andrew, mais laisse moi je te prie. Tu m'embêtes tous les jours, toutes les heures, tu es usant. »

Aucune réponse. Elle reprit le cours de sa berceuse et continua à coiffer sa poupée. Elle était assise par terre, entourée de ces neuf autres peluches qui n'attendaient qu'à être câlinées. La poupée de la jeune femme portait une magnifique petite robe rouge, tant dit que Amber elle portait des vêtements de fortune, trouvés ça et là par Andrew. Elle avait des mitaines grises, un bustier noir mettant en valeur le peu de poitrine qu'elle possédait, sa jupe, assortie au bustier, était noire elle aussi, à volants blancs tachés par son propre sang. Un collant noir troué à certains endroits, et une paires de chaussette déparaillées, lui arrivant aux genoux, une était grise et noire, et l'autre noir et rouge et pour finir, de simples botines noires. Et tout ceci surmonté d'un petit gilet noir à manches longues.

* Joyeux anniversaire Amber. *

Ceci la fit frissonner, elle ne savait pas quel âge elle avait, c'était très perturbant. Elle jeta avec violence la poupée contre un mur.

« Tu vois ce que tu me fais faire Andrew ? »

Elle se leva pour aller chercher sa poupée et la serrer dans ses bras. Elle lui murmura qu'elle était désolée et que Andrew était méchant avec elle.
Amber, seule dans cette immense maison, elle n'habitait que le rez de chaussée, elle avait peur de cette maison fantôme. Etrangement elle avait réussi à dompter sa claustrophobie dans ce lieu qui était devenu commun, toutes les fenêtres et portes fenêtres étaient ouvretes, sauf la porte d'entrée. Sentir l'air de dehors lui faisait oublier sa claustrophobie. Un bruissement sur le plancher, un papier y était tombé.


* Le facteur est passé. *
« Il n'y a pas de facteurs ici Andrew. »

Elle ramassa le papier, une enveloppe, pris la lettre et la lis à voix haute. La lettre expliquait que la mère de la jeune fille avait trouvé un château qui était fait pour elle, qu'elle devait prendre soin d'elle et qu'elle l'aimait. Un autre papier y était join, un vulgaire dessin qui était censé être un plan, la forêt était trop dense et grande avant d'arriver à la '' House of Cards ''. Amber soupira et déchira les papiers, elle alla devant une grande armoire et jeta ses vêtements à terre.

* Tu ne vas pas y aller n'est ce pas ? *
« Aurais-tu peur mon cher Andrew ? »
* Non. *
« Alors silence. »

Amber attrapa un sac et enfoui ses habits dedans, elle se moquait bien de porter des vêtements froissés et déchirés, du moment qu'elle n'était pas nue.

Elle attendu quelques heures, ou était-ce quelques jours ? Ou quelques semaine ? Ou encore quelque mois ? Elle ne sut le dire réellement. Elle alors pris un deuxième sac et y mis soigneusement ses peluches dedans. Elle sortit de la maison et s'aventura dans ce légendaire brouillard écossais pour parvenir jusqu'à ce château.

***

Enfin sortie de la forêt, un gigantesque mur, Amber appercevait tout juste le sommet d'une tour du château. Elle fit donc le tour pour essayer de trouver l'entrée.


* Tu n'escalade pas ? *
« Je suis trop frêle pour ça et tu le sais. »

Elle trouva enfin l'entrée, un immense portail gris cachant un énorme château. Elle apperçue devant l'entrée de la demeure une dame en blanc appuyée contre un mur en train d'attendre. Anrdew lui murmura d'entrer avec discretion, Amber s'était introduite à l'intérieur de l'enseinte et apperçu des rosiers. Pourris par le temps, le rouge de leurs pétales avait viré au noir. La dame en blanc ne semblait pas encore l'avoir vue, se déplacer comme une ombre était devenue l'activité favorite de Andrew. La dame en blanc se déplaça, il y avait une ouverture sans se faire voir. Elle se glissa derrière la femme et entra dans la batisse. Sa respiration, son coeur, son corps tremblèrent, s'accélérèrent, elle avait peur. Le batiment sentait le renfermé, elle tremblait de plus en plus, supplia Andrew de ne pas la laisser seule. Du bruit derrière une porte immense, Amber s'y dirigea, il y avait du monde, trop de monde. Une voix féminie derrière elle lui expliquait que les nouveaux venus recevaient des cartes. Amber sursauta alors et sans se retourner en déduit que s'était la femme en blanc. Malgré elle, la jeune femme avança et alla se poser dans un coin de la giganteque pièce. Espérant qu'elle ne fasse pas de crise, que sa claustrophobie lui passe malgré tout et enfin que personne ne l'ait remarquée.
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