[Mur. Ville. Et port. Asile. De mort... ~

__IDENTITY.

Nom : Tagaki. Nom de famille exotique, n'est-ce pas ? Et il en est fier, de ce nom, qui sonne si doux à ses oreilles. Tagaki. Tagaki. Comme une petite ritournelle qui tourne et retourne dans sa tête. Tagaki. Au moins quelque chose dont il était certain. Prénom : Marion. A ne pas prononcer comme ce banal patronyme français, mais à l'anglaise, s'il vous plait. Mais il ne s'offusquera pas que vous déformiez son si beau prénom. Prénom androgyne, comme si ça ne suffisait pas qu'il le soit, lui, androgyne. Age : 18 années. Age où les garçons se forment, enfin selon les livres. Et se démarquent des filles. Funeste blague. Sexe : Masculin, parait-il. Date de naissance : Le 24 Février. Lieu de naissance : Kyoto. Pays : Japon.

__APPEARANCE & PSYCHOLOGY.

Open your mind :

"Maman, pourquoi le Lune est parfois ronde et parfois en croissant ?" "Comme toutes les questions, il y a deux réponses tu le sais..."
Commençons par son esprit. Marion fait partie de ces gens qu'on ne connait jamais vraiment. Non pas qu'il fasse preuve d'une effroyable complexité, complexité qui bien souvent font fuir les gens les plus fainéants. Non, mais pour le connaitre, encore faut-il que lui se connaisse. Et il n'est pas une de ces personnes qu'on peut connaitre mieux qu'elles même. Marion a un esprit vivace, doué d'une mémoire sans faille. Ce qui lui joue des tours. Il pourra vous répéter mot pour mot une déclaration que vous avez faites, vous n'y croirai pas. Autant de précision fait peur aux gens qui le côtoient. Alors, on dit que c'est lui qui est bizarre. Le "on" arrange les chose, pour ne pas rendre les choses encore plus tragiques qu'elles ne le sont. "On". C'est tout le monde. Il est un peu à part comme garçon, toujours seul. Esprit brillant donc, très intelligent. Pas plus que quelqu'un qui fait des efforts pour comprendre. Mais aujourd'hui, qui fait l'effort de comprendre ce qui nous entoure. Pourquoi le vent souffle ? Pourquoi on se sent si mal après une perte ? Pourquoi les nuages se laissent faire par le vent ? Il ne veut pas être un nuage, qui doit attendre le vent. Il veut pas être le vent, qui ne passe sa vie qu'à souffler. Il désire simplement être lui. Ah, douce adolescence, période où l'on se cherche. A chacune de ces questions, qu'il pourrait bien vous assener au détour d'un couloir, sans coup férir, juste pour prouver qu'il existe, pour vous prouver que vous existez pour lui, et parce que ça lui trotte dans la tête, à chacune de ces question donc, il y a toujours deux réponses. Celle des esprits rationnels, ceux qui ont pris possession de notre quotidien, les scientifiques, les politiques, tous ces trucs en "ique" qui l'irritent au plus haut point. Masse d'air, moins dense, eau de vapeur. Dans le monde romantique et étriqué de Marion, cette pensée terre-à-terre n'a pas sa place. Alors, il s'enferme dans la réponse des poètes. Le vent souffle pour aider les nuages à parcourir le monde. Les nuages se laissent conduire pour ne jamais ce vent qu'ils aiment tant. Alors, Marion s'allongeait dans l'herbe verte et craquante des prairies qui bordaient les alentours de Kyoto, léchant le flan de la montagne sacrée d'une mousse vaporeuse et duveteuse, et il regardait ce couple céleste danser dans le ciel, le vent enlaçant de ses tumultes aériens le nuages qui se délitait pour ne fait qu'un avec son amant. Marion voulait lui aussi trouver quelqu'un en qui se déliter. Et ne faire qu'un. Un esprit bien fait en somme. Quelque peu fantasque, romantique, mais qui connaissait les deux réponses de ce qui l'entourait. Scientifique et Poète.

"Maman, j'ai peur, ça va faire mal?" "Le scientifique dirait oui, très. Mais le poète te dirait que cette souffrance n'est que passagère, et qu'enfin tu seras entier, un être nouveau...Guéri."
Marion avait été naïf. Terriblement naïf. Il croyait ce que les grandes personnes lui disaient, au point de se faire manipuler et de se retrouver dans des situations que devenaient dangereuses en grandissant. On commençait par voler des billes dans le bureau de la directrice, et on se retrouve à l'hôpital, gelé après avoir dû sauter d'un pont, en plein hiver. Il entend encore parfois la fine couche de glace craquer sous son poids et ses habits lourds et humides le plonger dans les ténèbres de cette eau froide. On lavait retrouvé sur les rives, ses amis rigolant à ne plus s'en arrêter. Il avait 8 ans. Lui, ses jambes frêles collées contre son torse, était immobile dans la neige. Ses lèvres bleuies le faisaient paraitre comme mort. Sa peau blanche était devenue évanescente. Il n'en garda aucune séquelle physique. Mais quelque chose en lui s'était déchiré. Il avait plongé dans son esprit quand son corps lui descendait dans l'eau froide. Plus jamais il n'avait été le même.
Marion avait été naïf, mais ne l'était plus. Il était devenu méfiant, la plupart du temps, serrant ses livres contre son torse étroit, regardant du coin de ses yeux les gens qu'il croisait. Il avait peur. Mais elle était là maintenant. Il était devenu avec elle, froid, inexpressif. Comme enfermé dans cette bulle qu'il s'était créé. Mais comme ça, personne ne l'embêtait... Il devint, avec elle, manipulateur. Non pas qu'il se risquait à rentrer en contact avec les gens pour faire ce qu'il voulait d'eux. Non, il agissait sur leur comportement par des signaux quasi primitif. Jamais ils n'ont conscience de lui obéir, mais pourtant, c'est bien lui qui décide, qui tirait les ficelles. Enfin elle. Mais c'est une autre histoire.

Orientation sexuelle : Comment savoir, quand on n'a jamais vécu qu'avec elle. Elle, elle aime les hommes. Lui, il a peur des Hommes.




Don't sell your body: C'est un étrange tableau qu'est Marion. Comme ces photographies en noir et blanc. Il y a toujours quelque chose qui se démarque, qui attire notre œil, au milieu de cette tristesse incolore. Et chez lui, c'est son regard. Des grand yeux, ourlés de cils épais et noirs. Des yeux de glace, de cette glace qui vous brûle quand le contacte se prolonge, transformant la morsure du froid en des dents de braise. La tête baissée, ce rideau de fin cheveux noir tombant devant un visage aux traits fins et fragiles, Marion ne regarde que rarement ce qui l'entoure. Mais quand il lève la tête, il vous brise dans l'étreinte de son regard. Il a conscience de vous faire mal, comme on lui a fait mal. Il ne vous lâche plus, les secondes paraissant comme autant d'heures. Alors, son regard glisse devant lui, et vous suffoquez. Deux grands cercles d'un bleu si clair qu'il en est presque blanc. Regard qui se veut aguicheur quand il en a besoin. Mais c'est alors Elle qui prend le dessus. Alors, Elle lève la tête, et ses lèvre si bien dessinées se parent de ce si beau sourire. Sourire qui laisse entrevoir une rangée de dents si blanches, si belles, si dures. Dureté comme le souvenir de celle de son regard. Alors, du coin de l'œil si bleu, Elle vous avise, vous désarçonne. Marion aimait quand elle faisait ça, Elle était si forte.