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 Chambre 303: Le bruit peut rendre fou, le silence aussi.

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Pseudechis Strow
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Pseudechis Strow


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MessageSujet: Chambre 303: Le bruit peut rendre fou, le silence aussi.   Chambre 303: Le bruit peut rendre fou, le silence aussi. Icon_minitimeVen 16 Avr - 16:10

Comme à l'accoutumé, je me dirigeais d'une démarche fluide et légère vers le tableau des répartitions,simple vérification. En y allant au début du repas, j'étais certaine d'échapper à la flopée d'êtres humains qui se dirigeraient vers ces fiches dans un peu moins d'une demi-heure à présent.

Ah, Nathan se retrouvait avec Alice Hazen, cette personne à l'air troublant et étrange. Je me demandais comment notre petit cœur d'artichaut qui s'était volontairement précipité vers Eleanore allait survivre avec une folle qui paraissait au premier regard relativement dangereuse, je me délectais d'avance du spectacle à venir et ne pu m'empêcher de sourire, sourire qui aurait fait fuir n'importe quel gentleman. Scissor Sector, le Fou se retrouvait avec Chris Sanga, le patient qui rejoignais le camp des "non-aimés" de la directrice. En parcourant les fiches, je m'arrêtais et faillis défaillir au moment où je vis que mon nom était inscrit en grandes lettres noires à côté de celui ... d'Eléanore Panpukin. Je retins un cri, pourquoi devais je me retrouver avec cette fillette associable? Cette fillette qui faisait déchanter toute personne qui l'entendait chanter. Mon seul privilège m'avait été enlevé, arraché serait le mot exact. Je devais dès à présent partagé une chambre, la 303 plus exactement avec une enfant de 13 ans et folle de surcroît.
Je me ressaisis, après tout un peu de compagnie ne me ferait sans doute pas de mal et puis je pourrais étudier un peu cette maladie si étrange qu'on appelle l'autisme. Je me fis une liste personnelle des avantages à en tirer et me fis la réflexion que si moi, moi j'arrivais à la sortir de son monde ce qui relevait de l'impossible, je mettrais hors course Mrs Hines. Ce rêve semblait délicieux et particulièrement enivrant. Enfin ce n'était pas joué d'avance, je n'avais jamais vu la fillette s'adressait à un pensionnaire.
Je laissais tomber l'idée de faire un scandale auprès de la directrice et montai sans n'avoir rien mangé pour me préparer à mon déménagement qui se ferait ce soir que je le veuille ou non. Une infirmière se leva quand elle me vit quitter la pièce, je lui adressais un regard haineux et lui fit un signe de tête vers la place que j'avais occupé ce soir afin qu'elle puisse vérifier que j'avais ingurgiter mes calmants.

Une fois dans ma chambre qui ne serait bientôt plus mienne, je me dépêchais d'empaqueter mes affaires personnelles, il me faudrait de nombreux voyages pour réussir à tout transporter. Pourquoi ce n'était pas elle qui venait dans la mienne? Bon dieu que ces caisses sont lourdes!

Après plusieurs tentatives pour les transporter, je me rendis à l'évidence qu'il faudrait que je demande de l'aide à n'importe quel individu qui passerait à proximité. Ce fût Miss Hareton qui passa, à mon plus grand regret. Elle me proposa son aide ne sachant pas qui se trouvait derrière les caisses empilées. Une fois qu'elle m'eut vue, elle eut un sourire mauvais et me lança qu'il valait mieux que je me dépêche un petit peu avant qu'on ne ferme les chambres puis elle tourna les talons. Maudite soit-elle! Si je n'étais pas ici, elle serait déjà morte à l'heure qu'il est. Me retrouvant seule, je fus bien obligé de faire les voyages moi-même.

C'était le dernier voyage, je ne pus m'empêcher de m'écrouler sur le premier lit que je vis sauf qu' Eleanore était assise dessus. Elle ne semblait pas avoir remarquer ma présence cependant et je ne pus retenir un sourire. De près elle semblait encore plus belle, plus étrange, ses traits semblaient plus fins et plus doux mais par contre elle avait l'air moins avenante. En prenant bien soin de ne pas la déranger, je me dirigeais vers l'autre lit, celui vers la fenêtre. Je déballais mes affaires, les rangeais avec soin dans la commode et armoire qui était libre. Je me réjouis de voir un énorme miroir dans un coin de la pièce, je n'en avais point dans la mienne. J'installais un pupitre qui me servirait dans les jours à venir et rangeais ma flûte et mon violon vers ce dernier. Eleanore me suivait des yeux mais ne semblait pas réaliser que j'existais, étrange, du genre à avoir la chair de poule. J'en frissonnais. Une fois que j'eus terminer de m'agiter dans tous les sens, j'allais me présenter comme toutes jeunes filles respectables:

"- Eleanore Panpukin, c'est ça? Je me nomme Pseudechis Strow et je serais ta nouvelle colocataire. On s'est déjà vu, tu te souviens? Tu étais déjà là bien avant mon arrivée mais je t'ai croisée une ou deux fois. J'espère que l'on s'entendra bien toi et moi, peut-être pourrions nous devenir amies, tu ne crois pas? Cela vaudrait mieux pour toi d'ailleurs car j'ai une sérieuse tendance à éliminer tout ceux que je déteste." dis-je d'une voix mielleuse et avec un sourire resplendissant. Je ne voulais pas jouer la comédie avec cette enfant ni la manipuler. Elle avait quelque chose en elle, un je ne sais quoi qui faisait que l'on avait envie d'être prévenant à son égard et puis j'avais toujours adoré les enfants, ces êtres si méchants entre eux, qui parfois pouvaient être sadiques avec leurs semblables, je les trouvais tout bonnement fascinant.

"Il y a des choses de l'enfance que seule l'enfance connaît."

Elle ne me répondit pas et avait le regard dans le vide. Je tentais une autre tactique:

"-C'est une jolie boîte que tu as là. C'est une boîte à musique. J'adore la musique, regarde j'ai un violon et une flûte et je sais aussi jouer du piano, je t'apprendrais peut-être à en jouer si tu me montres cette belle boîte." continuais-je tout aussi mielleuse. Je crois qu'elle avait compris que je parlais de sa boîte à musique car elle la resserra encore un peu plus contre elle. Elle commença à se balancer d'avant en arrière et à gémir. Tout en restant calme, j'appelais une infirmière car Eleanore commençait à se rapprocher dangereusement de moi avec un sourire sadique aux lèvres.
L'infirmière vînt après que j'eus précisé que la petite pourrait me trancher la gorge. Ce fût une fois de plus Miss Hareton qui accourût, qu'elle aille au diable! Elle observa tour à tour la jeune enfant et moi avant d'appeler deux autres infirmières pour calmer Eleanore.

Toujours très calme et après avoir poussé Miss Hareton volontairement, ce qui me valus une insulte, j'allai me préparer à me mettre au lit. Eleanore était fascinante, réellement. J'aurais aimé savoir ce que cette petite boîte à musique valait pour elle. Je ne fus pas inquiète de la crise survenue quelques secondes auparavant, il y en aurais d'autre et je devais m'y habituer. Je ne pouvais cependant pas m'enlever cette idée de la tête: Eleanore était fascinante, finalement mon déménagement avait été la meilleure chose qu'il soit depuis mon arrivée à House of cards.
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Eléanore Panpukin
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MessageSujet: Re: Chambre 303: Le bruit peut rendre fou, le silence aussi.   Chambre 303: Le bruit peut rendre fou, le silence aussi. Icon_minitimeSam 17 Avr - 13:28


La cérémonie de répartition fut un désastre pour Eléanore Panpukin qui ne supportait finalement pas la compagnie des gens qu’elle ne connaissait pas. Elle voulait tant s’ouvrir aux autres, que sa plaie dissimulée refit surface. Le repas au réfectoire n’était pas terminé, qu’une crise commença à naître. Sa boîte à musique n’étant pas près d’elle, une infirmière ramena l’enfant dans la salle de jeu, où se trouvait encore son trésor. L’infirmière ouvrit la porte et déposa Eléanore devant l’objet.

A ce moment, Eléanore était dans un autre monde, la cicatrice la faisant souffrir, elle était pâle et tremblotante et gardait les yeux fermés. L’infirmière, quelque peu effrayée par ses gémissements, s’écarta et se mit à observer l’enfant, tout en se rapprochant de la porte. On sait jamais, elle est si imprévisible, au moins j’ai la possibilité de fuir si elle me saute dessus pensait elle en oubliant qu’Eléanore avait treize ans, et elle trente cinq ans…

La petite était assise en tailleur devant sa boîte, elle ne la voyait pas, elle gardait les yeux fermés depuis que la crise avait commencé. La brûlure lui rongeait le corps et son esprit divaguait. L’image de sa sœur apparut, et à la douleur physique s’ajouta la douleur morale. Eléanore atteignit le paroxysme de la souffrance. Ses frêles bras tremblèrent, d’un geste brusque ses mains atterrirent sur son crâne, elles défirent ses belles tresses.

L’infirmière croyait voir un monstre, elle avait peur, l’adrénaline montait et malgré les recommandations, elle laissa Eléanore seule dans la salle et partit demander de l’aide à une infirmière en chef.

De toute manière, Puki’ était déjà seule, même parmi une foule personne ne pouvait l’atteindre. Pourtant… elle était si proche des autres dans ce réfectoire… Que se passait-il en elle ? Elle sentit pour la première fois des êtres qui comprendraient peut-être sa douleur. Mais son passé resurgissant, la voila dans cette salle, encore seule, une pestiférée, un monstre, le mauvais sort incarnée.

Elle se mit à sangloter, à crier et ouvrit les yeux.

La salle était peu éclairée, pourtant elle ne vit qu’une chose, la boîte était là. Cette apparition eut l’effet d’un médicament, la douleur s’éteignit à la seconde même. Elle jeta son frêle corps sur son trésor. S’en séparer ne fut pas une bonne idée. Elle le supportait bien jusqu’à maintenant, mais l’adolescence fleurissant, ses crises seraient trop intenses sans son réconfortant objet. A l’avenir, elle garderait sa boîte non loin d’elle.

Des larmes de soulagement glissaient de ses joues quand trois infirmières déboulèrent dans la salle. Parmi elles, il y avait encore cette peureuse et incompétente d’infirmière, ne comprenait elle pas que ses frayeurs ne sont rien comparées à celles de cette gamine ? De toute évidence, du haut de ses trente cinq elle avait moins vécu que Puki’. Elle avait réussi à mettre en panique une infirmière en chef et son assistante, cette incompétente avait demandé qu’on aille chercher une camisole. L’infirmière en chef se retourna et n’arriva pas à retenir sa main : elle gifla de toutes ses forces son employée.

Ainsi, ce furent ces deux personnes compétentes qui se chargèrent de ramener délicatement l’enfant dans sa chambre. Ils préfèrent la porter, elle était aussi légère qu’une plume, et voir Eléanore en pleurs avait suffit à les émouvoir.

« dans quelle chambre est-elle ? demanda la supérieure
- Sur ma fiche de répartition il est écrit numéro 303, la directrice a fait quelques changements, vu le nombre croissant de patient, mais elle n’a pas changé la chambre de mademoiselle Panpukin.
- Je pense qu’il vaut mieux qu’il n’y ait plus trop de changement pour elle en ce moment. Déposons la dans sa chambre et laissons la tranquille. »

Elles entrèrent dans la petite chambre, essuyèrent les dernières larmes de l’enfant et l’abandonnèrent avec un sourire de compassion qui ne fut pas perçu par la petite. Elle était encore debout devant la porte et regardait dans le vide. Sa boite à musique résidait encore dans ses bras, elle la serrait plus que jamais. Sa cicatrice ne lui faisait plus rien. Eléanore laissait encore échapper quelques larmes, mais ce n’était ni de tristesse ni de douleur. Elle-même ne comprenait pas ce qui venait de se passer.

* °o0O0o° *
A treize ans, on entre dans le monde de l’adolescence, l’asile devra réussir à la gérer.
* °o0O0o° *

Voir des objets devenir vivant l’avait mise en panique. Des êtres en souffrance comme moi existent ? C’est impossible, depuis trop longtemps je suis seule pour que ces objets prennent soudain vie.

Elle se mit à déambuler inconsciemment dans sa petite chambre. Les murs quelque peu miteux ne la répugnaient pas, au contraire la couleur du papier peint lui rappelait étrangement un lointain souvenir. Elle s’assit sur son lit et ne prêta pas attention au grincement habituel qu’il faisait.

Elle se perdit dans ses pensées, le regard dans le vide. Elle replongeait dans les abîmes de sa mémoire, et repensait à sa sœur, Agathe. Cela faisait si longtemps qu’elle ne l’avait pas revue… A la moindre évocation de sa sœur, Eléanore se perdait encore plus, la dernière fois que cela s’était produit, les conséquences furent tragiques.

Ces nouveaux venus, cet homme et ces adolescents, pourquoi sont-ils si nombreux ? Ils semblent tant souffrir. Puki commençait à peine à effleurer l’idée qu’il y avait peut-être quelqu’un d’autre dans ce bas monde.

Mais une voix vint interrompre ses pensées. Progressivement Eléanore refit surface, elle entendit son nom, et tout un discours interminable. Cette voix… Elle connaissait cette voix… D’où venait elle ? Tout en restant impassible Eléanore cherchait à identifier ce son. Il appartenait à quelqu’un qui lui était proche.

Elle écoutait de plus en plus attentivement et perçus enfin une phrase en entier « J'adore la musique, regarde j'ai un violon et une flûte et je sais aussi jouer du piano, je t'apprendrais peut-être à en jouer si tu me montres cette belle boîte. »

Ses yeux s’écarquillèrent, Eléanore comprit aussitôt que cette voix était similaire à celle de sa tendre sœur. Elle savait pourtant, qu’elle était enfermée dans cet asile, seule, abandonnée. Ce ne pouvait pas être elle, non, c’est impossible. Elle pâlissait, des sueurs froides perlaient sur son front. Cette fois ci ce n’était pas la cicatrice, mais c’était les prémisses d’une crise. Malgré son jeune âge, elle parvenait toujours à se contrôler, notamment grâce aux médicaments. Mais ce fut une journée épuisante, bien trop difficile pour elle. Le souvenir de sa sœur l’envahissait de plus en plus, elle commença à crier tout en serrant contre elle sa boîte à musique. Elle tenta de se calmer en vain. Elle balançait d’avant en arrière.

Cette voix… sa voix… Ne voudrais-tu pas chanter comme avant ? Eléanore eut un large sourire, elle se rapprochait inexorablement de sa nouvelle voisine de chambre. Chante, chante comme avant. Elle avançait peu à peu, ses yeux bleus s’embuèrent de larmes. Elle n’était plus pâle, elle reprenait des couleurs, et souriait. Elle allait tendre sa boîte pour qu’elle tourne cette clé, elle voulait entendre sa douce voix, ça faisait si longtemps… Mais sa voisine de chambre, une dénommée Pseudechis, partit chercher une infirmière, et non des moindres, ce fut encore cette imbécile. Elle avait encore la trace rouge sur sa joue.

Décidément, elle ne savait faire qu’une chose : appeler à l’aide l’infirmière en chef et son assistante. Les deux femmes arrivèrent à temps, calmèrent Eléanore et furent contraintes de l’endormir. L’assistante sourit tendrement à Eléanore, lui fit une douce caresse sur son bras gauche alors que l’enfant n’avait d’yeux que pour Pseudechis. L’infirmière en chef, sortit son aiguille remplie de morphine, contempla Puki, et murmura d’un ton désolé :

« Ne bouge pas, ça ira mieux d’ici quelques secondes ».

Elle tapota son aiguille « Tac, tac » pendant que l’assistante préparait discrètement le bras d’Eléanore. L’aiguille s’enfonçait centimètre par centimètre dans sa délicate peau, mais dans cet état de transe, Puki ne sentait rien. Avant même de retirer l’aiguille, le produit eut le temps de se diffuser dans tout son corps. L’effet fut immédiat, elle s’écroula gracieusement de sommeil. Son corps inanimé tomba dans les bras de l’assistante. Eléanore était à genoux, ses boucles touchaient le sol et sa main droite laissa échapper sa boîte.

* °o0O0o° *
Envoyée dans un monde onirique, elle attendra inexorablement son réveil.
* °o0O0o° *

Elle fut transportée dans son lit, couverte, et sa boîte fut déposée dans ses doux bras. Cela faisait longtemps qu’Eléanore n’avait pas arboré un visage aussi tranquille.

Cette nuit, elle ne rêvait ni de son opération ni de sa cicatrice, mais de musique. Certes elle avait le regard dans le vide quand Pseudechis emménagea dans cette chambre 303, mais elle remarqua ces instruments. Dans ses songes, elle se mit à imaginer des musiques, des sons, que cette sirène pourrait jouer. Sa voix l’avait hypnotisée, mais en dormant, Puki réalisa qu’elle s’était trompée, sa nouvelle voisine n’avait pas le même timbre de voix que sa sœur.

Elle ne prenait même pas conscience qu’elle réussissait enfin à considérer un humain comme un être et non un objet.

* °o0O0o° *Elle n’était peut-être pas si seule dans son univers. * °o0O0o° *
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Pseudechis Strow
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MessageSujet: Re: Chambre 303: Le bruit peut rendre fou, le silence aussi.   Chambre 303: Le bruit peut rendre fou, le silence aussi. Icon_minitimeSam 17 Avr - 20:17

L'infirmière en chef prit soin de me stipuler de ne pas essayer de la réveiller dans un premier temps ni de toucher à sa boîte. Après d'autres recommandations quelques peu futiles( on avait l'impression que je n'avais jamais vu d'enfants de ma vie...j'avais beau être folle, tout de même!), elle quitta la pièce suivit de son assistante, seule Miss Hareton resta. J'en déduis qu'elle avait un message personnel à me délivrer...:

"- Remarquable votre façon de réagir avec cette enfant Miss Hareton, vous pourriez presque devenir nurse à l'avenir, dis-je avec une pointe d'ironie dans la voix.
- Oh taisez-vous Miss Pimbêche où je rappelle cette infirmière en lui stipulant que vous avez essayé de me tuer et qu'il vous faut un sédatif... Ou peut-être préfèreriez vous la camisole?
- Hum, merci je crois que je pourrais réussir à m'endormir sans votre aide. Que se passe-t-il pour que vous soyez rester. Eleanore étant dans les bras de Morphée vous ne vouliez sans doute pas lui parler, en quoi puis-je vous aider?
- Vous, m'aider? Vous? Laissez moi rire, ah c'est la meilleure, vous devriez créer votre propre spectacle humoristique, vous feriez un carton Miss Strow. me répondit-elle, hilare.
- Taisez-vous immédiatement! Êtes vous aussi incompétente que vous paraissez pour réveiller l'enfant avec votre rire de chèvre! De plus, je crois vous l'avoir déjà dit à maintes et maintes reprises, c'est Mademoiselle et non Miss et puis je ne supporterai pas que vous m'humiliez, est-ce bien clair ou je me charge personnellement de votre exclusion ? La directrice ne m'aime guère certes, mais aux vues de votre comportement et de votre incompétence, elle sera contrainte de vous congédier.
Bon, que me vouliez vous à part réussir à vous moquer de moi de façon pitoyable de surcroît?
- Juste pour vous recommander de ne pas trop approcher cette enfant quelque peu perturbée, n'allez pas lui bourrez le crâne de vos idées sadiques et machiavélique, je vous l'interdis! Ne lui adressez pas la parole, ne la touchez pas et votre vie ici pourra peut-être s'améliorer."
Je me mis à rire sans bruit pour ne pas réveiller le petit être qui dormait à côté. Puis je me levais et allait droit sur Miss Hareton, si je ne me contrôlais pas elle serais déjà six pieds sous terre à l'heure qu'il est. Ma soif de meurtre était à son paroxysme à ce moment précis et j'aurais pu l'attacher, la torturer, la saigner, lui arracher les yeux. L'entendre supplier, hurler de douleur m'aurait tellement plu, ah j'aurais tellement apprécié ce moment... Cependant je me retins, Eleanore était présente, cette petite n'avait pas besoin de voir un meurtre en direct, ce qu'elle avait apriori vécu par le passé paraissait déjà assez suffisant pour ne pas la traumatiser d'avantage. Je m'arrêtais précisément à 5 cm de l'infirmière:

"- Pensez vous sérieusement que je vais vous obéir? Êtes vous devenue folle, croyez vous aux miracles ou à la magie pour imaginer qu'une telle chose puisse se produire? N'avez vous pas remarqué comment cette enfant avait réagi quand je l'avais questionné sur sa boîte à musique? Moi, je l'ai vue et je peux vous dire que si elle avait réagi habituellement, je serai peut-être blessée à l'heure qu'il est surtout vu le temps que vous avez mis à venir... Non, elle ne m'a pas touché sauf que j'ai été assez stupide pour vous appelez, malheureusement j'ai compris un peu tard ce qui se passait en elle. Elle n'a pas réagi normalement et je puis vous le dire car je m'intéresse à cette enfant depuis mon arrivée, furtivement je l'observe. Laissez moi faire ce qu'il me plaît, je ne pense avoir fait aucun mal. Maintenant déguerpissez sinon vous seriez réellement obligée de faire revenir cette infirmière en chef afin que je ne vous tranche pas la gorge. Est-ce clair? avais -je dis cruellement, froidement, d'un ton explicite et à vous faire peur."

Elle comprit. Elle en pleurai presque, quelle idiote! Elle partit et si elle avait été un homme j'aurais ajouté la queue entre les jambes. Oh, j'étais tranquille pour cette nuit mais je savais que tôt ou tard je devrais répondre de cette altercation et ma parole ne vaudrait pas grand chose le jour venu comparée à la sienne. Que valais la parole d'une folle? Personne ne vous croyait dès le moment on l'ont conclut que vous appartenez à cette communauté très fermée des fous.
J'allais vers Eleanore, lui caressait les cheveux, lui murmurais bonne nuit tout en remontant la couverture sur ses épaules, ramassais sa boîte à musique et la remettais sur la table de nuit avant d'aller moi aussi rejoindre les bras de Morphée.
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MessageSujet: Re: Chambre 303: Le bruit peut rendre fou, le silence aussi.   Chambre 303: Le bruit peut rendre fou, le silence aussi. Icon_minitimeDim 18 Avr - 13:19



Eléanore se réveilla, et se mit à regarder tout autour d'elle, comme si elle découvrait le monde. Elle aperçut sa voisine de chambre qui dormait encore.

Elle réfléchissait aux événements de la veille et n'arrivait pas à savoir si Pseudechis était un simple objet ou si elle existait. Elle doutait de tout, elle eut envie de tester cet être. Elle sortit de son lit, marchait doucement vers cette humaine endormie, et attendit devant son visage. Elle contemplait ses paupières fermées, et elle aperçut un ruban attaché autour de son cou.

Son jeune esprit n'eut qu'une idée en tête, le retirer et voir sa réaction. Elle tira délicatement le tissu qui dépassait, il glissa et finit dans les mains d'Eléanore. Elle attendit impatiemment le réveil de son nouveau jouet. Ses yeux bleus écarquillés redevenaient profonds, on sentait sa délicieuse méchanceté remonter.

Elle savait qu'elle détenait un trésor, ce ruban semblait si cher à Pseudechis, qu'elle savait à que ça la déstabiliserait. Après tout, ne l'avait elle pas provoquée la veille ?

Elle patientait encore, cela faisait bientôt un quart d'heure qu'elle était plantée sous les yeux fermés de sa voisine endormie. La déception montait en Eléanore. Peut-être est elle morte, pensa t-elle, dommage, je n'ai pas eu le temps de m'amuser... Elle s'éloigna et se dirigea vers les instruments de musique, tout en gardant ce qui était devenu son ruban. Elle ouvrit un étuis, et découvrit une flûte.

Elle n'avait pas eu l'occasion d'en jouer au sein de cet asile, ni même chez elle, où ses parents préféraient lui donner des crayons et un morceau de papier " pour stimuler son imagination et en faire une grande peintre. " Evidemment, l'art abstrait n'avait pas besoin d'être enseigné, il fallait se laisser porter par son inconscient. La musique, est un art qui a ses règles, mais personne ne s'était attardé sur ce petit détail pour les lui apprendre.

Dans la main droite elle avait son ruban, et dans la main gauche elle avait son instrument. Ayant déjà vu un concert quand elle était plus jeune, elle savait qu'il fallait souffler pour sortir une douce mélodie. Croyant sa nouvelle voisine morte, elle gonfla ses poumons, le bec de la flûte épousa ses tendres lèvres et elle souffla de toutes ses forces.

Puki' fut la créatrice d'une cacophonie absolue. Elle s'en aperçut et fut horrifiée du son produit, elle jeta l'instrument au sol, avant de s'aperçevoir que Pseudechis n'était pas si morte. Elle venait de se réveiller.
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MessageSujet: Re: Chambre 303: Le bruit peut rendre fou, le silence aussi.   Chambre 303: Le bruit peut rendre fou, le silence aussi. Icon_minitimeDim 18 Avr - 13:50

Un bruit m'avait réveillé, quelqu'un avait jeté quelque chose sur le vieux parquet de la chambre. J'ouvris un œil puis l'autre, les refermais aussitôt. Après quelques minutes je décidais quand même de savoir d'où était provenue le bruit et qui l'avait produit. Je m'étirais de tout mon long, ouvris les deux yeux, cligna plusieurs fois pour que l'image devant mes yeux apparaisse nette. Je m'asseyais sur le lit, passa la main dans mes cheveux, tourna la tête encore à moitié endormie.
Eléanore se trouvait au pied de mon lit vers mon pupitre et mes instruments. Je vis la flûte sur le parquet, mes yeux allèrent de l'enfant vers l'instrument et vice-versa. Je poussais un long soupir puis allai ramasser la flûte et la remettre dans son étui puis je me tournai lentement vers Eléanore tout en essayant de me calmer:

"- Si tu voulais en jouer, il fallait me demander. Et puis tu sais n instrument c'est fragile et ça coûte cher, on ne le jette pas par terre comme n'importe quel autre jouet. t'as voulu en jouer c'est ça? Elle est encore un peu trop grande pour toi mais si tu veux tout à l'heure, je t'apprendrai quelques mélodies au piano, tu veux? demandais-je avec un grand sourire."

Je n'eus le droit à aucune réponse, elle me regardait c'est tout. J'avais l'impression qu'elle attendait quelque chose, une réaction de moi mais pas par rapport à la flûte. Je fronçais les sourcils me demandant ce que cette petite avait bien pu faire pendant que je dormais puis je remarquais qu'elle serrait quelque chose entre ses doigts fins, un tissu blanc. Je pris sa main, l'ouvrit et vu qu'il s'agissait de mon ruban.

J'ouvris de grands yeux et totalement affolée me dirigeais vers le grand miroir. Je me touchais le cou, oui il n'était plus là, à la place on pouvait voir une grande brûlure qui entourait mon cou comme un collier avec de grosses pierres. Qu'avait-elle fait? Qu'avait-elle fait? Je me retournais vers elle, elle souriait, aussi incroyable que cela pouvait paraître, elle me souriait. Quel beau contraste entre cette petite habillée, coiffée et souriante à côté de moi qui ressemblait à une furie dans ma chemise de nuit avec mes cheveux en batailles qui se hérissaient et mon visage noyé de larmes.

Je me dirigeais vers elle telle une folle furieuse prête à l'écarteler pour récupérer mon ruban. Cependant, une fois arrivée devant elle, je me stoppais net et lui demandais gentiment mon ruban qu'elle ne me redonna pas. Elle se délectait de ma colère et de mon impuissance à récupérer ce ruban. Je me mis à lui hurler de me le rendre sinon je ne répondais plus de mes actes et elle mourrait plus tôt que prévu. Elle réagissait pas, était-ce de la provocation? Certainement! Elle voulait que je m'énerve, que je souffre devant elle. Soit, elle voulait jouer à ça, elle ne gagnerai pas.

Je me précipitais vers sa boîte à musique toujours posée sur la table de nuit, prit la clé et commença à la tourner. Une douce musique monta de la jolie boîte.
Sauf que je n'avais pas envisagé la réaction d'Eleanore et celle-ci n'avait plus ce beau sourire, son visage s'était assombri. Pour la première fois depuis mon arrivée ici, j'eus peur...
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MessageSujet: Re: Chambre 303: Le bruit peut rendre fou, le silence aussi.   Chambre 303: Le bruit peut rendre fou, le silence aussi. Icon_minitimeDim 23 Mai - 0:27

Le son caressait ses tympans, cette musique, personne n'avait le droit de l'écouter. Ecouter cette musique c'était lui rappeler un trop grand nombre de souvenir douloureux. La musique jouait et la haine montait. Eléanore se leva et eut envie de détruire la salle, de casser ces instruments, d'abîmer tout ce qui était lié à cette Pseudechis.

Elle s'avança vers sa voisine de chambre, le désir de vengeance grimpait à chaque note de musique s'échappant de la boîte à musique. On entendait le son de ses pas sur le parquet, elle marchait en ne détachant pas le regard du sol.

Ce n'était pas dans ses habitudes de s'exprimer, elle n'avait jamais envie de discuter, elle garder ses pensées pour elle, et ne voyait pas l'intérêt de s'adresser à des objets. Pourtant, elle se mit à articuler calmement ces mots :

" Tu veux jouer avec moi ? Dis, où est Agathe ? C'est la faute de papa et maman. Tu sais, c'est leur faute. Maman pleurait tu sais. Agathe doit être là pour entendre la musique. Elle doit être là. Elle n'est pas là. Je ne peux pas jouer sans elle. Arrête ce jeu. Arrête ce jeu. Arrête cette musique. Elle résonne. Je..." La musique cessa. Elle finit sa phrase pour elle-même : souffre.

Son regard était toujours fixé sur le sol. Elle leva son minois, des larmes perlaient sur ses joues. Elle aperçut Pseudechis effrayée. Ce regard apeuré, cette solitude, cette musique, cette mélancolie, tout devenait comme avant. Quand sa main droite vint essuyer ses yeux, elle vit le ruban de Pseudechis. Tout ça, c'est de ma faute pensa-t-elle.

Puki voulait tout réparer, et demander pardon, comme une jeune enfant, après tout elle n'avait que treize ans, elle n'avait pas encore acquit la maturité. Elle leva le bras droit et tenta de déposer le ruban sur l'épaule de Pseudechis. L'enfant se remit à fixer le sol. Une sorte d'humanité naissait en elle. L'adolescence n'arrangeait en rien les choses. Elle eut envie de pleurer, mais elle préféra sortir de la chambre et s'aérer l'esprit dans le couloir, laissant Pseudechis seule, elle avait assez nuit à sa tranquillité.
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